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25 août 2007 6 25 /08 /août /2007 01:29
CONFERENCE DE PRESSE
Du 16 Août 2007
 
Le Peuple, le Pouvoir et les clercs
 
Chaque génération, qui naît dans le sein d’une nation, est un peuple nouveau. Nous pouvons ainsi parler de renouveau et de rédemption en fermant des pages sombres, écrites par les générations précédentes, pour ouvrir et écrire de nouvelles pages brillantes de l’histoire de la nation. Toutes les misères et les aliénations de la société ancienne empêchent la société nouvelle d’éclore et la nouvelle génération de marcher avec énergie vers un but élevé. La cohabitation entre les forces traditionnelles et les forces d’avant- garde est source de conflits.
Il est donc indispensable que les forces nouvelles triomphent des forces d’arrière-garde pour faire progresser la nation. Il revient à des esprits libres d’entreprendre l’œuvre d’explication et de persuasion qu’il faut rêver avant de pouvoir réaliser et qu’il faut réussir l’impossible pour atteindre le possible. Je sais qu’il n’est pas facile de réveiller un peuple qui sommeille, pour lui donner des passions et des lumières. C’est une entreprise ardue de persuader certains individus que le passé ne doit pas empêcher le présent de féconder un meilleur avenir. Or c’est toute la leçon de la vie que rien n’est permanent et que tout change. Il est donc dangereux de chercher à maintenir le statu quo qui devient forcément une décadence. Le progrès est un processus et une nécessité. Il est par conséquent impératif de remuer souvent et profondément la société, pour lui imprimer une marche en avant. On y parvient plus aisément grâce au concours de la volonté et de l’adhésion populaires. Pour les obtenir, il faut au peuple de la liberté et de l’éducation.
Le peuple togolais n’a connu jusqu’à présent que des régimes autoritaire, faible ou illégitime. S’il procède par des efforts momentanés et des impulsions soudaines pour se libérer des jougs de la servitude et de la pauvreté, il n’a pas encore réussi à prendre son destin en main. Mais cette sorte d’instinct indéfinissable de la patrie, qui le caractérise, lui assure la stabilité politique, malgré le tarissement de la source des vertus publiques en son sein. L’impulsion conservatrice, qui lui donne le goût de résister et le besoin de changement, suffit à susciter le dévouement de notre parti, le PRR. Par contre, ceux, qui cherchent à le maintenir dans les ténèbres de l’ignorance et de la misère, doivent savoir qu’on ne rencontre jamais, quoi qu’on fasse, de véritable progrès et d’union entre les hommes que dans le concours libre des volontés. Il dépend et il dépendra du projet et de la vision du PRR de ranimer la flamme de l’espérance et le goût de vivre des togolais. Il dépendra du PRR de réveiller et de diriger l’instinct de la patrie de notre peuple et l’espoir dans notre avenir. Le  peuple togolais n’est ni meilleur ni pire que les autres peuples. Cependant, Il est capable de réaliser ce que les européens, les asiatiques et les américains ont su faire. Grâce à la divine providence, il vit et espère construire de nouvelles réalités. Il doit donc marcher sur les traces, adopter les principes et les valeurs et utiliser les recettes des peuples qui prospèrent dans le monde. Il ne doit rien attendre des autres mais tout entreprendre lui-même. C’est ce que lui propose le PRR. Parce que nous savons que le principe divin vit en nous.
C’est lui qui dirige et gouverne nos pensées et notre destin. C’est lui, toujours, qui renouvelle les fils du Togo et inspire nos choix les plus éclairés et les plus
sublimes. Nous n’avons pas à écouter les plus médiocres et les incapables parmi nous. Il est dit que nous aurons selon ce que nous demanderons et ferons.
D’ailleurs, Il n’y a pas de plus belle entreprise que celle qui se rapporte au salut de la patrie et au bonheur du peuple. C’est pourquoi, le PRR propose aux togolais le renouveau et la rédemption. Il propose de changer nos habitudes négatives et nos mauvaises mœurs que la colonisation, des traditions et le monopartisme ont installées dans le pays. Le salut ou la rédemption du peuple est indispensable. Il servira pour le recommencement, la réalisation du bonheur et la cohésion nationale. La corruption au sein de la nation, les appétits sans frein pour le bien matériel et sans un minimum de moralité et de solidarité, la perfidie et les inepties de la classe politique sont néfastes à notre destin. Notre peuple ne continuera pas à accepter sans réagir contre les iniquités, les injustices et la gabegie du pouvoir. Il choisira ce qui est juste et la vérité.
 
Le Pouvoir
 
Toutes les sociétés, pour subsister et progresser, sont contraintes de se soumettre à une certaine somme d’autorité, sans laquelle elles tombent en anarchie. C’est la raison d’être du pouvoir en place. Mais il est bon de savoir qu’en ôtant à la société le droit ou la faculté d’exprimer librement et souverainement le choix de l’autorité, on l’affaiblit et le pouvoir lui-même est affaibli dans son principe. Si on dépouille la société de ses droits, on paralyse ses efforts. Mais chez les peuples, qui ont le goût mûr et réfléchi pour la liberté, il est difficile de les soumettre longtemps. Par conséquent, nul n’a le droit d’attaquer le pouvoir du peuple dans son principe et de lui contester sa souveraineté. La force, qui s’y exerce, est illégitime et arbitraire. Le pouvoir, qui en découle, ne peut naturellement être accepté ni être respecté. Il ne peut être confondu substantiellement avec la nation. L’appareil de l’Etat qu’il contrôle, dont il tire les jouissances, avec lequel il s’attache des serviteurs et des profiteurs, ne peut créer une disposition générale à l’obéissance et conduire à la création de la prospérité. C’est le peuple qui travaille et qui permet à l’Etat, donc au pouvoir d’en tirer ses ressources. En plus, si les serviles serviteurs du pouvoir arbitraire et les profiteurs détournent les ressources du travail du peuple à leur seul profit alors règnent la misère et l’incivisme.
La vertu conquérante est aussi liée au pouvoir que la virulence au bacille. Le pouvoir illégitime, qui a sa source dans le crime et les violences, est un bacille. Il ronge forcément le corps de la société et conduit à la dépression économique et à l’immoralité. Il impose à la société une phase d’engourdissement. Il devient alors urgent et impératif de restaurer la volonté populaire, pour que la société retrouve de la vigueur. Ce sont les idées qui président à la transformation de la communauté nationale. Elles doivent animer des puissances sociales et des hommes, pour leur permettre de se défendre contre le pouvoir arbitraire, opposer leurs droits aux siens et lui imposer des règles de comportement moral. Les idées sont reines. Mais elles ne s’accréditent que mises au service des intérêts et des instincts généraux. Quand elles sont partagées par la majorité de la population, elles prennent racines, deviennent une force au prix d’un étonnant processus de gradation, jusqu’à la matérialisation et à leur triomphe.
L’agenda du PRR, conçu pour fonder la prospérité du Togo, est une force contre les servitudes de la pauvreté, de l’ignorance, du népotisme et de l’incurie des clercs. Il est une vocation de rempart contre la supercherie, l’incapacité et la volonté aveugle du pouvoir et des clercs qui le soutiennent.
 
La trahison des clercs.
 
Les clercs sont des intellectuels, des politiciens et des individus, qui inspirent, suggèrent, commandent et agissent pour le compte du pouvoir politique et du pouvoir d’argent. On les appelle aussi des élites et des sous-élites. Quand ils sont des patriotes et des honnêtes citoyens, pour la plupart, alors l’Etat fonctionne bien et la société est libre et prospère. Mais quand ils sont comme des avoués véreux de la nation, alors la société est opprimée et en souffrance. Le peuple togolais, généreux et infortuné, est malheureusement victime des clercs à l’esprit étroit et infatué. Ils ont trahi notre peuple au profit d’intérêts particuliers et pratiques. Ils ont le mépris de toute injonction morale et la considère comme une insulte. Ils n’ont aucun sens de la justice ni aucun diktat de la bonne conscience. Ils ont aidé à l’instauration du despotisme au Togo et cautionne aujourd’hui une dynastie obscure. L’accord politique global dont ils se prévalent est une véritable forfaiture.
Après les hold-up électoraux de 1998 et 2003, les clercs se sont retrouvés pour signer ce qu’ils appellent l’accord cadre de Lomé. Puis il y a eu la tragédie et le grand déshonneur de 2005, dont le monde entier a été le témoin.. Sans aucun scrupule et au mépris des règles élémentaires de la démocratie, ils se sont prévalus ensemble de leur accord cadre de Lomé, pour écarter des discussions aboutissant à l’accord politique globale le PRR et les autres candidats aux élections présidentielles de 2003 et 2005. Décidément, la démocratie n’a rien à voir dans leur combat politique et c’est pourquoi leurs rivalités ont été meurtrières et ruineuses pour le pays. Ils se retrouvent en coterie pour partager le pouvoir confisqué au peuple. Les querelles, qui les agitent dans leur coalition anti-démocratique et prévaricatrice, ne sont que des luttes d’intérêts particuliers et partisans. La constance des héritiers du despotisme dans le crime ne surprend pas. Mais nous sommes choqués par la lamentable capitulation de ceux qui se proclamaient des opposants et des démocrates. Les masques sont tombés. Mais, le simulacre de pouvoir, dont ils jouissent, n’arrivera jamais à leur procurer le consentement de la nation.
Au PRR, nous nous demandons par quelle abdication de leur propre honneur, par quelle aliénation de leurs propres consciences ont-ils déserté la cause sacrée de la liberté et du bonheur de notre peuple ?  Après cet abandon de leur réputation et leur impuissance à agir contre les fléaux de la pauvreté et du chômage massif de nos jeunes, le sceau est mis à leur prétention de diriger le pays. Ils doivent aussi savoir qu’il n’est pas facile d’avoir raison du Togo et des togolais, même abaissé et même humiliés. La grande force d’impulsion que le PRR représente finira par exalter les énergies. Elle est l’espérance contre les intrigues et les inepties des forces rétrogrades, qui ont confisqué le pouvoir et se le partagent. La profonde blessure, les mutilations et la défiance de notre peuple resteront comme une page sombre de notre histoire. Les clercs, qui ont trahi le peuple togolais, doivent savoir qu’on ne fonde aucun droit sur l’injustice et la fourberie. Le combat du PRR est avant tout de rendre à notre peuple sa libre disposition et le règne de sa souveraineté, la prospérité et sa dignité. C’est ce combat qui console la conscience du peuple dans le triste drame qu’il a vécu et vit. On sent déjà le frémissement de la force du peuple en soutien au combat du PRR. Elle sera la grande libératrice et la grande unificatrice du Togo. Le projet du PRR est l’affirmation d’un idéal de bonheur et de liberté pour les togolais et de grandeur pour le Togo.
Nous sommes irrévocablement décidés à le réaliser. Nul ne pourra le faire avorter. Nous n’attendons que le décret de la divine providence et la caution de la volonté populaire.
 
 
Nicolas LAWSON
Président du PRR
Ancien candidat à la
Présidence de la République.
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