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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 01:07

                                          MEMORANDUM

 

                                          ==============

 

                                       

                    Le codéveloppement
                                         ou 

 

 La solution à l'immigration clandestine, pour le développement    de l'Afrique et pour le redressement de la France.

 

 

 

Mais, en filigrane des manifestations d'échecs et de faillites en Afrique, de la conjoncture anxiogène en France, il existe des signes avant-coureurs d'un réel potentiel et d'un possible essor. La solution est naturellement dans le codéveloppement. L'espoir renaît avec l'adoption du concept par le Président Nicolas Sarkozy et la création d'un ministère en charge de sa promotion.

C'est en 1981, que nous avions commencé à développer l'idée et à promouvoir le concept. L'association Jeunesse-ACP-CEE, que je présidais, avait la lourde responsabilité de faire partager l'idée en France, en Europe et dans les ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). Membre de la Commission Coopération et Développement du ministère français de la coopération et du développement, j'ai oeuvré pour la vulgarisation du concept, ainsi qu'au sein de la Coordination Nationale des Associations de Jeunesse et d'Education Populaire (CNAJEP), qui avait contribué à me désigner pour représenter la France au sein du parlement européen des jeunes (Forum Jeunesse de la Communauté Européenne ). Le 28 Février 1984, l'association Jeunesse ACP-CEE s'était associée au Mouvement étudiant (UNEF-ID) pour organiser une conférence-débat dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne , présidée par le Président Léopold Sedar Senghor et la participation à la tribune du Président Edgar Faure, de l'académicien Louis Leprince-Ringuet, du recteur de l'académie de Paris, Hélène Arwheiller, du Président Jacques Bompaire de la Sorbonne , du Président du mouvement étudiant et de moi-même. Le thème était la nécessité du codéveloppement de l'Europe et des ACP. Nous avions le soutien de mon parrain le Président Jacques Chaban-Delmas.

Puisque tout recommence toujours, ce que nous avions commencé peut trouver une source d'ardeurs nouvelles, dans la volonté du Président Nicolas Sarkozy de relever le défi de l'immigration clandestine, nourrie par la pauvreté et la tyrannie de certains régimes africains.

 

 LE CONCEPT

 

 

 

Puisque la réflexion doit précéder l'action, nous avions créé le cadre de la réflexion, qui était l'association Jeunesse ACP-CEE. C'était un forum d?initiatives et d'engagement. Il devrait être à l'avant-garde de la promotion d'une active compréhension entre les acteurs du renouveau en Europe et dans les ACP. Il avait pour but d'inciter à une réflexion interdisciplinaire, en vue de parvenir à une fécondation croisée des idées et à l'unité humaine. Etant entendu, que ce qui affecte une partie de l'humanité affecte, directement ou indirectement, d'autres parties de notre commune humanité. L'objectif essentiel est de susciter des volontés agissantes, pour une solidarité de progrès dynamique entre les peuples européens et africains, et de créer le cadre de plasticité, d'intelligence et d'initiatives. Malheureusement, les décideurs n'ont pas créé le cadre d'actions et d'accompagnement. C'est donc une profonde satisfaction pour moi que le concept revienne à la mode. Nous devons alors mettre en place, sans tarder, une nouvelle organisation solidaire de diffusion des idées nouvelles et d'actions ou réformer les institutions actuelles de coopération. La nouvelle organisation sera chargée des lourds devoirs d'humanisme, de progrès, du développement des pays d'Afrique et devra susciter des ardeurs nouvelles en Europe. Les ressources naturelles et humaines existent. Il s'agit d'animer avec efficacité la synergie des volontés nouvelles et de les engager pour l'avenir de nos pays et des hommes.

L'histoire des relations entre l'Europe et l'Afrique ne fait que commencer. Le nouvel environnement mondial, avec les défis de la Chine et des pays asiatiques, ceux du terrorisme et des immigrations clandestines, nous incite à redéfinir une nouvelle politique de coopération, guidée par la doctrine du libre marché. La globalisation ne permet pas d'ériger des lignes maginots ou d'appliquer facilement une politique de répression contre l'immigration. Elle nous force à remettre en cause plusieurs de nos prédicats traditionnels et nous contraint à adopter de nouvelles valeurs, à définir de nouveaux rapports humains et économiques, avec l'exigence d'idées, d'analogies, de catégories et de concepts entièrement neufs.

Si nous ne prenons garde, si nous ne nous adaptons pas aux nouvelles réalités et si nous n'agissons pas rapidement et efficacement, les violences sociales en Europe, la débâcle économique des pays africains et le désastre écologique en cours partout risquent de modifier négativement notre avenir commun et de façon décisive. Il ne nous échappe pas, que le monde est devenu un vaste marché planétaire. Les hommes consomment pratiquement les mêmes produits partout sur le globe. Ils doivent être considérés pareillement comme des consommateurs. En conséquence, il faut produire suffisamment pour satisfaire les demandes et réfléchir à la question du pouvoir d'achat et des équilibres. Nous devons prendre aussi en compte et traiter les effets pervers de l'industrialisme. La culture, que la globalisation nous impose, est de ne pas minimiser les conséquences de la pauvreté des pays d'Afrique et de mettre l'accent sur l'harmonie entre les communautés et l'écologie naturelle environnante. Nous ne devons plus nous abandonner au triomphe de l'idéologie aveugle de la sélection naturelle et à son processus inéluctable, qui élimine impitoyablement les créatures les plus faibles et les biens moins armées. Le principe du progrès, l'idée selon laquelle le cours de l'histoire tend de manière irréversible vers l'amélioration du sort de l'humanité, s'impose.

La Chine et tous les pays émergents en sont un témoignage persuasif. La mondialisation a enfanté une nouvelle problématique du temps et de l'espace, de la culture et de la causalité. Par conséquent, nous devons encourager des expérimentations et recourir à de nouvelles pratiques dans nos relations de coopération. L'avenir n'est pas figé, il est fluide. Il a pour trame nos décisions. Comme nous sommes culturellement plus doués, en général pour l'analyse que pour la synthèse, nous devons revenir à une réflexion globale et abandonner l'attitude du spécialiste. Cela nous conduira à ne plus nous obnubiler sur les problèmes particuliers et à les traiter en dehors du contexte général. Le problème de l'immigration clandestine, d'origine africaine, est une conséquence de la pauvreté sur le continent et des régimes illégitimes et rétrogrades, qui y sévissent. On ne peut trouver une solution à ce problème, que par l'éradication de la pauvreté endémique et le soutien à l'avènement de régimes démocratiques et compétents. La création du ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement est une décision intelligente et répond à la nécessité de l'approche globale.

Il est manifeste que nous n'affrontons pas seulement une crise, qui relève de l'analyse de cause à effet, mais, qui nécessite une analyse des interactions d'éléments difficiles à isoler, avec des influences coagissantes, dérivant de sources indépendantes et se chevauchant les uns les autres. La rare complexité des problèmes nous amène à suggérer des solutions imaginatives. Le codéveloppement est la solution idéale. Il est le résultat de la réflexion, de l'observation, du vécu, de l'intuition et de la conviction. Nous attendons que d'autres enrichissent notre réflexion et améliorent notre compréhension de l'interdépendance des choses, des économies et des hommes. Un nouveau monde est en marche. Un changement profond s'opère à l'échelle planétaire dans les systèmes de production, de consommation, de communication et de transport. Son ampleur est stupéfiante, transforme en profondeur nos sociétés et modifie les rapports de force dans le monde. Un faisceau de forces sociales et économiques convergentes est à l'oeuvre et va nous forcer, malgré nous, à nous adapter, à changer nos vieilles attitudes et pensées. Toute résistance est vouée à l'échec. Des problèmes de justice, d'équité, de démocratie et de morale se posent. Une nouvelle économie est née, spéculative et financiarisée, à l'opposée de celle productive d'hier. Elle nous invite à englober les variantes raciales, régionales, confessionnelles et subculturelles au lieu de les différencier. Elle nous pousse à inventer de nouveaux critères éthiques et moraux et permet aux nations développées de ne plus dépendre seulement de l'exploitation des ressources du reste du monde pour leur croissance. Elle change donc les vieux systèmes de valeurs. Le hasard et la nécessité sont à l'oeuvre. Ne pouvant arrêter l'élan et les forces causales en interrelation, nous devons, au moins, influencer leurs cours, par des décisions positives, intelligentes et humanistes.

Par ailleurs, nous devons faire face à une diversité élevée dans les opinions et à des transformations d'une cadence enfiévrée dans nos sociétés, contrairement au temps de changement lent auquel nous étions accoutumés. Notre seule option, pour éviter de graves turbulences, est d'accepter les changements de bon gré et de faire preuve d'imagination. Notre survivance et le progrès de nos sociétés dépendent de notre capacité à redéfinir de nouveaux modes de coopération et de développement.

 

 LES ACTIONS

 

 

 

Nous avons la chance, qu'il y a aujourd'hui un grand nombre de gens pouvant se prévaloir dun niveau d'éducation raisonnable et disposant collectivement d'un savoir d'une grande ampleur. Nous devons les mobiliser et leur permettre de consacrer leur temps et  leur énergie à la réflexion et à des actions pour le codéveloppement.

 Le concept de l'aide a échoué et ses effets pervers seront, de plus en plus, désastreux pour nous tous. La volonté aveugle de le défendre risque de créer des convulsions violentes dans les pays d'Afrique, d'augmenter le nombre des immigrés clandestins en Europe et de fermer à la France un débouché naturel pour sa croissance. La désillusion largement partagée dans la jeunesse africaine et chez les jeunes des banlieues en France, la colère et l'amertume contre les dirigeants, dans certains milieux sociaux, peuvent bien se transformer en fureur frénétique et sectaire à l'appel des démagogues et des terroristes. Nous devons faire obstacle à une telle offensive totalitaire et agir avant que les revendications n'acquièrent une force irrésistible. Le codéveloppement est la solution et nous proposons :

 

 La réforme des organisations actuelles dont les fonctionnements ne permettent pas les changements.

Il s'agit du Forum Francophone des Affaires (FFA) dont je suis membre, en tant que Président du comité ghanéen. Il s'agit également de l'UCCIFE (Union des Chambres de Commerce et d'Industrie Françaises à l'Etranger) avec laquelle j'ai travaillé comme Vice-président de la Chambre de Commerce et d'Industrie France-Ghana. Ces deux organisations devraient être les leviers de la promotion d'un partenariat dynamique et productif avec l'Afrique. Malheureusement, le FFA agit comme un réseau d'amis et de promotions individuelles. Dans la mesure où, la coopération d'Etat à Etat s'effectue dans le cadre des relations entre institutions publiques, la coopération économique et commerciale doit s'effectuer sur la base de la réalisation d'affaires et de profit.

J'avais proposé que le FFA favorise, par tous les moyens appropriés et en collaboration étroite avec d'autres organismes et autorités de son ressort, le développement des relations  économiques et commerciales avec l'Afrique. Qu'il serve à intensifier les relations commerciales et industrielles et proposer aux gouvernements les mesures et mécanismes de promotion des échanges sur la base des intérêts réciproques. Il devrait servir à maintenir un courant d'échanges continus d'informations économiques entre les hommes d'affaires français et africains, encourager des visites réciproques d'hommes d'affaires et de spécialistes et aider ces visiteurs à signer des contrats d'affaires les plus appropriés. Il devrait établir un programme régulier de consultation entre les responsables économiques français et africains sur les questions commerciales et industrielles. Il devrait promouvoir la constitution des entreprises mixtes et rechercher le financement des opérations commerciales et industrielles. Il devrait également promouvoir des projets à soumettre au financement de l'Union Européenne, de l'Agence Française de Développement et autres institutions financières, pour la croissance des économies française et africaine. Il devrait promouvoir l'échange d'agents et d'acteurs économiques entre les deux parties, en vue d'une meilleure connaissance de leurs communautés du point de vue socio-économique. Il devrait mener des réflexions approfondies sur la formation professionnelle et des chefs d'entreprise africains, sur la qualité des processus productifs et des produits dans le cadre des échanges.

Malheureusement, cette organisation ne remplit pas ce rôle à ce jour et n'excelle que dans les réunions mondaines et pour entretenir les relations amicales. Il faut la réformer pour la mettre au service du codéveloppement entre la France et l'Afrique. Elle ne doit pas être une OIF bis.

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AU COEUR   DU CODEVELOPPEMENT

 

 

 

Nous savons que les valeurs changent moins vite que la réalité sociale. Les élites européennes et françaises doivent pourtant prendre rapidement conscience de l'inadéquation grandissante des anciens dogmes et pratiques avec les nouvelles valeurs  et en avoir un juste discernement,  pour une urgente refondation. L'économie mondiale, spéculative et financiarisée, exige une nouvelle forme d'organisation de la coopération entre les nations et entre les continents, un corpus de nouveaux préceptes et de nouvelles règles de base inédites. La Chine est devenue l'atelier du monde. Elle connaît une croissance de plus de 10% par an et détient la première réserve en dollars dans le monde. Son économie représentera en 2015, dans moins de 10 ans, plus de 19% du PIB mondial contre 15% à l'Europe. Sa population sera de l'ordre de 1,5 milliard d'hommes, soit trois fois plus de consommateurs que les européens. Quand elle va réévaluer sa monnaie et augmenter le pouvoir d'achat de ses travailleurs, cela se sentira. L'un des grands défis pour l'Europe est là. Elle ne peut le relever par la poursuite de sa politique actuelle. La France doit rapidement en convenir et agir énergiquement.

En 1981, j'avais déjà lancé l'avertissement dans le cadre de la Commission Coopération et Développement  du ministère français de la coopération et du développement, au parlement européen des jeunes, au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne , dans le Mouvement Européen et à la Maison de l'Europe de Paris, etc. Nous avons dejà perdu un quart de siècle. Tant que l'Europe et la France continueront à s'accrocher aux vieilles idées et pratiques, ignoreront les dures règles du néo-libéralisme, qui régissent la nouvelle économie et qui caractérisent la mutation technologique et culturelle en cours, il n'y aura pas de réelle croissance sur le continent européen et l'Afrique risque de leur échapper définitivement.

En observant les choses dun oeil attentif, on sapercevra qu'il suffira qu'une modification fondamentale s'amorce dans les rapports mutuels entre l'Afrique et l'Europe pour renouer avec une bonne croissance en Europe et un redressement économique en Afrique. La France a plus intérêt à s'engager dans cette voie que d'autres pays européens, à cause de son histoire, de ses liens particuliers avec l'Afrique. Par ailleurs, son commerce extérieur déficitaire d'environ 30 Milliards d'euros en 2006 y gagnerait dans le cadre du codéveloppement. Il s'agit tout simplement de considérer l'Afrique comme un marché et les africains comme des consommateurs, au même titre que les européens, les américains, les chinois, les indiens, etc. Il s'agit de bannir ce concept d'aide, suicidaire pour l'Europe et la France , humiliant et désastreux pour l'Afrique.

Dans un monde transformé en un vaste marché, par la force des choses, et fondé sur les intérêts et le nécessaire profit, n'est-il pas scandaleux de continuer à pratiquer l'assistanat et à l'ériger en politique. Les africains, malgré les maladies, les crises politiques, les violences, sont de plus en plus nombreux et seront bientôt un milliard d'hommes et des consommateurs potentiels. Le continent dispose abondamment de ressources naturelles non encore exploitées, plus que les autres continents. Il a désormais des élites bien formées aux USA, en Europe et ailleurs. C'est inconcevable que les européens et les dirigeants français successifs n'aient pas entendu l'appel que nous avions lancé le 28 Février 1984 au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne et dont l'académicien Louis Leprince-Ringuet a fait écho dans son livre les pieds dans le plat. Ce n'est pas d'aide dont l'Afrique a besoin mais d'un partenariat mutuellement avantageux avec l?Europe et la France. Le continent noir est le prolongement naturel de l'Europe et devrait constituer un marché naturel pour sa production et des échanges. Les deux continents sont étroitement interdépendants et le marasme de l'un ne peut provoquer que le déclin de l'autre.

L'offensive chinoise en Afrique est un défi à l'Europe et à la France. Si elle réussit alors le choc sera rude pour elles. Quant aux africains, ils sont maintenant mieux informés et comprennent mieux les règles de fonctionnement du monde. Ils ne sont plus séduits par les proclamations de bons sentiments. Ils désapprouvent et défient leurs dirigeants corrompus et incompétents. Les crises politiques et les violences, se déroulant sur le continent, ne sont pas des courants qui mènent à la catastrophe mais les signes avant-coureurs de la mutation et de la maturité. C'est l'enfantement d'une nouvelle société. Au-delà donc de la pauvreté, du bruit et du désespoir apparent, s'ébauche un avenir chargé d'espoir. Les américains l'ont compris depuis longtemps et les chinois l'ont aussi compris. Ils sont décidés à participer à la nouvelle aventure humaine, qui se déroule sur le continent. Il est temps pour la France et pour l'Europe d'élaborer une réponse cohérente et efficace à ce défi. On ne peut plus faire entrer le monde qui émerge dans les compartiments conventionnels et étriqués du monde d'hier. Nous devons changer les attitudes et les mentalités orthodoxes.

 

 PROPOSITIONS

 

 

 

Je propose que la France adopte des lois identiques. Des dispositions légales ou réglementaires existantes, qui empêchent d'aller dans cette direction, devront être abrogées ou amendées. Si la France n'est pas prête et décidée à assumer cette responsabilité alors qu'elle propose à la Commission Européenne l'adoption de telles dispositions, pour favoriser le financement des échanges et la réalisation des projets avec l'Afrique. Le continent africain dispose au minimum de 4000 à 5000 Milliards d'euros de capital mort. Il peut être rendu fongible et mobilisé, pour engager un vaste plan Marshall sur le continent. Ce n'est pas avec les 70 Milliards de dollars d'aides promis par le G8 que l'on fera quoi que ce soit d'important en Afrique et qu'elle sera en mesure de participer, positivement, à la croissance mondiale. Il faudra, sans délai, mobiliser des banques privées pour créer des créances sur les actifs du continent, pour le financement des grands travaux,  pour le recul de la pauvreté et les échanges. Ce sera la seule vraie réponse contre l'immigration clandestine africaine et aussi la solution à la faible croissance en Europe et au déficit de la balance commerciale française. Tout est à faire sur le continent africain. Les ressources naturelles et humaines abondent. Il s'agit de les mobiliser rationnellement. Ce n'est donc pas par l'assistanat que les problèmes africains seront résolus. Autant les français ont approuvé la proposition du Président Nicolas Sarkozy de travailler plus pour gagner plus, autant le moment est venu de dire aux africains de travailler plus pour sortir de la pauvreté, créer de la richesse et des emplois. Le paternalisme et l'assistanat ne plus de saison. Il faut savoir que ce n'est pas l'argent qui crée le développement,  mais que c'est le travail qui crée l'argent et induit le développement. En conséquence, il y a urgence à procéder à des changements déterminants dans nos relations et dans nos mentalités. La résistance, pour s'adapter aux changements dans des délais raisonnables, est coûteuse. Nous devons vaincre à tous prix les difficultés et les réticences.

 

 LA STRUCTURE NOUVELLE

 

 

 

L'organisation chargée du codéveloppement doit gérer une bourse des affaires entre la France et l'Afrique et intervenir en France pour aider à la conclusion de relations d'affaires entre les entreprises françaises et leurs partenaires africains et à créer des joint-ventures. Elle doit compléter le travail de l'UCCIFE ou tout simplement fusionner avec elle, pour éviter le double emploi, la concurrence ou l'inefficacité.

Il est important de savoir que les chambres de commerce et d'industrie françaises à l'étranger se plaignent de ne pas trouver suffisamment d'assistance auprès de l'UCCIFE et d'être aussi doublées par les conseillers économiques et commerciaux des ambassades de France. Il y a donc nécessité de réformer et dynamiser l'ensemble du système des relations économiques et commerciales avec l'Afrique. Nous proposons que l'ensemble des 180 chambres de commerce et dindustrie françaises, véritables partenaires des TPE/PME, regroupées au sein de la CCI , délèguent des correspondants permanents auprès des chambres de commerce et d'industrie en Afrique, pour les assister dans leurs organisations et dans leurs recherches d'affaires. Ces correspondants devront contribuer de façon efficace à les aider à participer à la modernisation des économies locales et à la mutualisation de leurs compétences et de leurs meilleures expériences, pour les mettre au service des pays respectifs et de la coopération économique et commerciale franco-africaine. Il y a un créneau important à prospecter. La réalisation d'affaires peut combler, au moins, le déficit de la balance commerciale de la France , réduire ses autres déficits, créer des emplois en France et conduire au redressement de  son économie.

Sur les 112 chambres de commerce et d'industrie françaises à l'étranger, représentées dans 75 pays, il n'y a que 9 en Afrique contre 25 en Europe, 18 en Asie et 17 en Amérique du sud. Il faudra corriger rapidement ce déficit de présence et de considération. On ne peut le nier, en voyant la part de plus en plus importante prise par la Chine dans les économies africaines.

La création d'un volontariat international en entreprises, qui concernera les diplômés africains et français, assistés pour créer des entreprises, viendra renforcer le dispositif général pour le codéveloppement. Le FFA, l'UCCIFE et la CCI recevront les candidatures ou les susciteront, pour des placements en stage dans les entreprises en France ou en Afrique. La majorité des diplômés africains en France seront concernés et des jeunes français en quête de création d'entreprises dans le secteur du commerce international. Les candidatures seront retenues en réponses aux besoins des entreprises françaises et des joint-ventures créées ou à créer. Cela favorisera le retour en Afrique de milliers d'africains diplômés sans emploi et la création en Afrique de richesse et d'emplois pour des français.

Ces stages et les frais d'installation seront financés par un fonds spécial à créer. Tous les domaines d'activités humaines seront concernés, dès lors qu'il y a possibilité de création de richesse, d'emplois et des échanges. Le FFA, l'UCCIFE et la CCI pourront, ensemble ou séparément, signer des accords avec les universités et les grandes écoles en France et en Afrique, pour les assister dans l'orientation de leurs étudiants et la définition des contenus de leurs formations, qui devront être en adéquation avec les économies française et africaine. Il y a besoin aussi de parvenir à la coordination des activités de ces organismes, pour permettre l'intégration d'un réseau d'entreprises oeuvrant pour le codéveloppement, afin qu'elles échangent des informations économiques et commerciales et bénéficient de l'appui et des expertises du réseau. La coordination pourra avoir la forme d'animation des communautés daffaires dans les différents pays, l'organisation de rencontres régulières entre les membres du réseau et des campagnes de promotion, ainsi que  la création d'un site Internet commun.

 

 FONDS SPECIAL DE FINANCEMENT

 

 

 

 

 CONCLUSION

 

 

 

Si la France a trouvé son intérêt dans l'adoption de l'euro, parce que dorénavant, les forces, qui cherchent à la tirer vers le bas, ne peuvent plus spéculer contre sa monnaie, elle ne doit pas tout accepter dans le libéralisme dévastateur et sans garde-fou qu'on lui propose. En dehors de l'Allemagne, pour des raisons historiques et de par sa culture, les USA, la Chine , l'Angleterre, le Japon, l'Inde, la Russie , etc., n'observent pas des critères rigides du pacte de stabilité européen, qui limitent les souverainetés monétaire et budgétaire des Etats européens. Un Etat doit garder, dans un monde sans sécurité réelle, soumis à la spéculation financière et menacé par le terrorisme, sa capacité d'intervention, pour corriger les injustices sociales, réhabiliter ses infrastructures économiques et sociales, maîtriser son destin et apaiser les tensions sociales. Dans l'Europe en construction, sous la pression des intérêts divergents, la France ne peut plus être entièrement elle-même et jouer le premier rôle. La gestion de l'euro n'est pas à son avantage. Sa surévaluation et le fait que la Banque Centrale Européenne privilégie la lutte contre l'inflation par rapport à l'aide à la croissance des Etats défavorisent la France. L' Allemagne, réputée pour la qualité et la solidité de sa production, en tire plutôt avantage (Mercedes Benz contre Renault ou Peugeot, etc.). La France doit trouver absolument et rapidement un nouveau souffle, en s'ouvrant largement vers l'Afrique, non pas politiquement mais économiquement et dans le domaine commercial. C'est dans cet espace, qu'elle peut encore imposer le rayonnement de son génie et conduire le développement d'un continent avec lequel elle a une histoire et des liens séculiers.

La France ne peut plus être considérée comme une grande puissance, quand son commerce extérieur est déficitaire de 30 Milliards d'euros et sa balance des paiements également déficitaire de 26 Milliards d'euros en 2006, alors que la balance commerciale de son voisin allemand a un excédent de 162 Milliards d?euros. Si elle refuse de jouer la carte du codéveloppement avec l'Afrique, cela risque de la conduire à l'abaissement et au déclin économique. Seule, l'Amérique peut demeurer une grande puissance, malgré les déficits continus de sa balance commerciale et de son budget. Elle détient la monnaie, qui constitue plus de 80% des réserves des banques centrales dans le monde.

La France doit se battre pour redevenir une grande puissance économique, celle qui garantit l'équilibre, qui joue un rôle capital dans les affaires du monde, qui accrédite les idées et donne le ton. Elle ne doit pas remettre à l'Europe le soin de la guider et de la rendre quelconque. Elle y perdrait toutes ses chances de redressement. Il faut donc, impérativement, que s'affermisse une ambition nationale nouvelle. Le pays a toujours toutes les sources de la puissance et du rayonnement. Il peut redevenir grand en transformant l'Afrique, par la mise en oeuvre dynamique du codéveloppement.

J'ai la profonde conviction en faisant cette affirmation et c'est ma croyance depuis un quart de siècle. Le concept du codéveloppement est cette nécessité sacrée d'organisation de la solidarité entre les peuples français et africains, la mise en oeuvre rationnelle des richesses des deux communautés, la création en commun de la richesse et des emplois. L'Afrique demeure vivante dans ses douleurs. Les épreuves y ont forgé des hommes nouveaux. Les technologies nouvelles et les nouveaux moyens de communications y ont démocratisé le savoir et émancipé les esprits. Comme le Président Nicolas Sarkozy l'a proposée,  avec succès en France, la rupture est aussi indispensable en Afrique avec les systèmes sclérosés et corrompus, qui nourrissent la pauvreté et l'immigration clandestine massive des jeunes africains en France et en Europe. Tout se tient. On n'arrivera jamais à combattre efficacement l'immigration clandestine en France sans imposer la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et la fraude électorale en Afrique. Il faut aussi avoir le courage d'admettre que l'enveloppe financière, d'un montant de 13,5 Milliards d'euros, consacrée à l'aide au développement par l'Union Européenne, pour le bénéfice de 77 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique pour 5 ans, n'est pas en mesure d'induire un quelconque développement sur le continent. Il y a un grand effort à faire. La France ne doit pas démissionner et abandonner l'Afrique à la Chine. Les nouvelles générations d'africains sont prêtes à marcher loyalement et à travailler ensemble avec les français vers de nouvelles destinées. Ce ne sera pas une histoire d'ONG et d'assistance humanitaire, mais ce doit être un combat résolu, pour définir et réaliser de vrais projets de développement de part et d'autre. Mobilisons sans tarder les volontés, nos énergies et nos intelligences, pour entreprendre cette grande oeuvre du 21è siècle, qui sera le codéveloppement de deux communautés liées par l'histoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Nicolas LAWSON

 

 

 

 Président du PRR

 

 

 

 Ancien candidat à la Présidence du Togo   

 

 

 

 

 Fait à Paris, le 14 Juin 2007

 

 

 

 

 Désormais une organisation mondiale, indéfinissable, des productions, des échanges et des communications, constitue les artères de l'humanité et doit être le centre capital de nos réflexions et actions. Pour que la France puisse trouver son équilibre, correspondant aux conditions de notre époque, il est plus que certain, qu'elle doive réaliser avec l'Afrique le codéveloppement et chercher légitimement à unir leurs intérêts. Elle a été une grande puissance mais elle perd progressivement son rang. Ceux, comme moi, qui ont encore la certitude qu'elle possède une culture à l'échelle et au service de l'homme et qu'elle est investie d'une mission particulière, croient qu'elle peut toujours ordonner les efforts et provoquer les actions, qui feront reculer la pauvreté en Afrique, tarir les sources de l'immigration clandestine, humaniser la mondialisation et impulser le renouveau en Europe. Pour y parvenir, la France doit dominer  l'esprit étroit d'ethnocentrisme, pour situer au niveau de l'homme le rôle privilégié qui est le sien. Elle doit éviter de se dissoudre dans l'Union Européenne. Le peuple français ne le souhaite pas et a intuitivement senti la dérive. C'est pourquoi, il a rejeté le traité de l'Union Européenne en 2005.

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Il s'agit de créer un fonds spécial de financement. Il sera doté par des créances sur les actifs de chaque pays africain. Il sera cogéré par un consortium de banques et un comité composé de délégués des gouvernements français (ou européens) et des gouvernements africains, des délégués des chambres de commerce et d'industrie des pays concernés, des délégués des patronats des pays respectifs et deux délégués du FFA ou de l'organisation chargée du codéveloppement. Le comité étudiera les dossiers de création de joint-ventures ou d'entreprises commerciales et industrielles et pourra aussi proposer des projets d'intérêts communs aux pays. Il aidera à la création de GIE (Groupement d'Intérêt Economique) entre des collectivités locales françaises et africaines. Le FFA et l'UCCIFE rénovés peuvent recourir à ce fonds pour aider les entreprises membres de leurs réseaux, pour accroître les échanges économiques et commerciaux entre la France , l'Europe et l'Afrique. Le fonds sera garanti par une assurance avec la caution des gouvernements français et africains.    

 Nous proposons la création d'une structure privée chargée du codéveloppement. Le FFA peut aussi jouer ce rôle si elle est réformée. A la direction de cette organisation, on doit mettre un grand chef d'entreprise, qui devra restructurer les comités nationaux du FFA dans les différents pays et auxquels seront assignés des missions nouvelles de promotion des entreprises et des productions françaises. Cette organisation ne doit pas être un réseau d'amis, mais un réseau de professionnels, ayant plutôt créé des entreprises dans leurs pays et en mesure de nouer des relations d'affaires parmi les 2 millions d'entreprises françaises. Le cadre de la francophonie politique et culturelle et d'autres organismes publics suffisent à entretenir les relations politiques, sociales et amicales.

 « NO AID BUT TRADE », voilà la doctrine américaine en Afrique. Elle est conforme aux réalités du monde dans lequel nous vivons. Les jeunes africains partagent largement cette doctrine, sauf des élites et des dirigeants potentats et rétrogrades, qui continuent de jouer aux mendiants. Le Général De Gaulle disait qu'il n'y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités. C'est une évidence. Dans leur logique, les américains ont adopté les lois dénommées AGOA (African Grow Opportunity Act) et GSM 102 et 103.

 Nous sommes comptables du changement. Le destin de ma génération est de créer un nouvel ordre mondial plus juste et plus humaine, à travers des institutions et des organismes dont l'architecture des fonctions et des aspirations lui correspondent. Dans le monde globalisé, dans lequel le système de marché triomphe et domine tout, il ne suffira plus de travailler plus pour gagner plus, mais en travaillant plus pour produire plus, mieux, à un prix compétitif et pouvoir échanger ou vendre la production.  

 Pour construire la démocratie du 21è siècle et établir un nouvel ordre mondial, nous devons mettre en place de nouveaux dispositifs créatifs et dynamiques, prenant en compte l'interdépendance des économies et des hommes. Nous avons besoin d'approches nouvelles adaptées aux réalités nouvelles. La stabilité du monde l'exige et exigera, de plus en plus, un rééquilibrage et une amélioration des rapports et des niveaux de développement entre les nations et les continents. Avec l'émergence de la Chine , des pays d'Asie et d'Amérique du sud, l'Europe et surtout la France ne peuvent plus traîner les pieds, pour procéder aux changements fondamentaux, qui s'imposent dans la conduite de sa coopération avec l'Afrique. Il leur faut du courage, de l'imagination et accepter l'expérimentation. Il nous faut faire preuve ensemble d'un audacieux esprit d'innovation, douverture et d'humilité. La perspective d'un changement en profondeur de nos méthodes et de nos relations, malgré les incertitudes que cela comporte, ne doit plus rebuter les élites européennes et françaises et les conduire à vouloir maintenir le statu quo. Ce serait surréaliste et suicidaire. Les enjeux sont élevés, le temps court et les dangers de l'immobilisme sont plus grands. Il s'agit, avant tout, d'élargir la démocratie et le progrès économique aux pays africains, en l'imposant, si nécessaire, par le recourt au respect de la volonté des peuples africains, la transparence dans les élections, le soutien sans ambages à l'alternance politique et aux nouvelles générations d'hommes politiques africains. C'est crucial car la résistance aux changements accroît les risques de violences, provoque la ruine des pays  et conduit les jeunes à émigrer à tout prix. L'instabilité sociale, la pauvreté et les incertitudes politiques libèrent aussi des énergies d'une grande brutalité. Les crises sociales et les cataclysmes économiques ont été les accoucheurs du totalitarisme. Nous devons en avoir conscience et ne pas oublier les leçons du passé.

 Depuis quelques décennies, le monde connaît une mutation politique, culturelle et technologique, qui ne peut avoir pour aboutissement que l'émergence d'une civilisation nouvelle ou l'instabilité généralisée. On sait que les gouvernements en Afrique sont frappés de paralysie ou de crétinisme. Tous les courants semblent nous mener à la catastrophe, avec les ravages de la pauvreté, du sida, des violences politiques et de la vague de l'immigration des jeunes africains vers l'Europe, la France et les USA. La solution choisie contre ces maux en Europe est l'offre des aides ou d'assistance humanitaire. Nous avions compris très tôt que c'était une mauvaise solution. Nous avions alors proposé la solution du codéveloppement. Car il nous semblait naturel, qu'il fallait prendre en compte l'interdépendance des peuples et des nations, pour parvenir à entretenir, moderniser, rénover le pipe-line du vaste marché planétaire, pour stimuler non seulement la croissance dans les pays développés mais également le développement du tiers-monde et réussir la symbiose des cultures. Pour y parvenir, nous devrions accepter de travailler autour de repères communs, dans la compréhension réciproque et le respect des intérêts de chacun. Pour le renouveau, il ne suffira pas uniquement d'énergie et d'aptitudes, il faudra aussi du dévouement et de l'imagination.  Par conséquent, la seule voie de succès est celle du codéveloppement. Puisque depuis l'aube des temps, la pauvreté et la misère ont toujours conduit les hommes à émigrer. Les guerres et les violences politiques ont constamment forcé les hommes à fuir leurs régions vers d'autres plus paisibles et prospères. Il fallait donc engager une vaste politique de partenariat économique entre la France et l'Afrique.

 

Introduction

 

 

 

 Notre époque est marquée par une mutation profonde dans les domaines des techonologies nouvelles, de la culture et de l'économie. La nouvelle problématique nous impose l'interdépendance et une dynamique de codéveloppement. Pour faire obstacle au terrorisme, à l'immigration massive des pauvres d'Afrique vers l'Europe et les USA et aux tensions sociales dans les banlieues françaises, nous devons agir autrement que par le passé et comprendre que l'accélération rapide du cours des choses et le mælström d'idées contradictoires provoquent une profonde angoisse chez les peuples et un désarroi intellectuel chez les élites, qui ne rendent pas les choix faciles.

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