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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 17:16

Depuis la lutte pour l’indépendance nationale, nos malheurs ont toujours été en proportion des divisions de nos hommes politiques. Heureusement, la fortune n’a jamais trahi notre peuple quand il est rassemblé. Mais à nouveau, le pays est profondément divisé. Il est menacé de soubresauts violents, d’un plus grand abaissement et de l’aggravation de la misère ambiante par la faute et l’aveuglement de certains de nos frères et sœurs. Ces compatriotes ne réalisent pas que la nation se dissout sous l’action des injustices économiques et sociales, des désordres en tout genre et les passions partisanes. Devant les récriminations réciproques implacables des factions, la masse du peuple est douloureusement rongée par la pauvreté et le désespoir. Mais les trotte-menu de l’intérêt personnel, de la confusion et du chaos, qui hantent les peuples en danger, s’activent à vouloir faire exprimer le peuple. Une expression populaire truquée est-elle la sauvegarde pour un peuple si misérable au sein duquel bouillonnent les frustrations, les colères, les mépris, les haines et l’accablement ? Cette inconséquence déconcerte nos plus fortes espérances et trouble notre conscience. Comment chercher encore à faire subir à la nation un si piètre expédient qui lui a déjà été funeste ?

Devant le péril, nous ne pouvons pas nous taire ni abandonner. C’est pourquoi, nous prenons encore l’étendard de la raison, de l’unité nationale et de la paix pour demander au Président Faure Gnassingbé d’arrêter la dérive de ceux qui veulent organiser des élections malgré le risque des affrontements, des contestations, des violences et la défiance d’une grande majorité de la population. Les aliénations, l’obscurantisme et la volonté aveugle d’assouvir des intérêts particuliers peuvent encore faire croire que les élections au suffrage universel direct sont la panacée aux problèmes des peuples. Peut-être pour des peuples éclairés et ayant un niveau de vie et d’éducation acceptable mais pas pour des peuples dominés par la misère, l’ignorance et les instincts grégaires. Le sage peuple suisse vient de rejeter par référendum à presque 80% l’élection au suffrage universel direct de ses représentants fédéraux. Les apologistes de l’élection doivent donc comprendre que la parodie de la liberté n’est pas la liberté. Ce n’est pas grâce à une élection qu’on élève un peuple à la dignité humaine et qu’on lui assure les libertés fondamentales et le bonheur. Il y’a aujourd’hui entre 25 et plus de 50% des jeunes européens qui sont en chômage, livrés à la délinquance et au désespoir. C’est d’ailleurs une institution supranationale dont les dirigeants ne sont pas élus démocratiquement qui détermine leur destin et en impose à leurs gouvernants élus.

 

Aucun dogme aussi séduisant soit-il ne peut donc se substituer à la réalité et aux principes. Notre assemblée nationale, déjà composée des protagonistes de la crise politique permanente, n’a été qu’une chambre d’enregistrements et n’a soutenu aucune proposition de loi dans l’intérêt majeur de notre peuple. Ce sont toujours les gouvernements qui ont présenté des projets de lois. Alors rien n’urge, après le retard accumulé, pour organiser des élections non consensuelles dans une période de larges désillusions, de méconduites, de vifs ressentiments et de désordres.

Après tous les efforts pour être au conseil de sécurité de l’ONU,  pour se vanter de la reprise de la coopération avec les institutions supranationales et autres pays étrangers et pour se prévaloir d’un esprit d’ouverture et de réconciliation nationale, le Président Faure Gnassingbé va-t-il se laisser manipuler ou se compromettre pour faire organiser des élections iniques, en provoquant de nouvelles violences, un nouveau retard du pays et la réprobation de la CEDEAO et de L’Union Européenne ? Avec les combinaisons bâtardes et politiciennes actuelles, une bonne partie de la population saisira l’occasion pour s’opposer vivement à l’organisation des élections prévues.

Ayant seul prêté serment conformément à l’article 64 de la constitution en vigueur et se référant aux dispositions des alinéas 6, 7 et 8 dudit article, s’il advient encore que le sang et les larmes des togolais coulent, le Président Faure Gnassingbé sera tenu définitivement pour le premier et grand responsable. Le PRR l’appelle à convoquer un dernier dialogue inclusif pour libérer les forces progressistes et conduire dans la paix le relèvement national et moral. C’est la voix du peuple et c’est la voix de Dieu.

Date : 11 Juin 2013

 Nicolas LAWSON

Président du PRR

Copie : Président de la République, Ambassadeurs et Presse.

 

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