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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 19:06

 

 

 Le monde subit une sérieuse crise financière, en même temps qu'une décrépitude des structures politiques, le mépris de la dignité de centaines de milliards d'hommes et le dépouillement des Etats de leurs souverainetés budgétaires, financières et monétaires. Les plans de rigueur ou d'austérité et les programmes de PPTE empêchent les Etats d'investir dans les services publics et sociaux, dans la réhabiltation et l'extension des infrastructures, etc. Ce sont les conséquences de l'idéologie totalitaire de l'économie de marché ou de l'ultralibéralisme, qui privilégie la comptabilité financière à la condition humaine. Le triomphe totale de cette doctrine sur le communisme déshumanisant et le socialisme a permis, grâce aux politiques de privatisation, de spolier les Etats et les peuples au profit d'une oligarchie sans scrupule. En dehors de l'Asie du sud-est et de quelques autres pays, on n'investit plus dans la production ou la création physique de richesse. On spécule et on réalise des profits gigantesques sur les marchés financiers. On joue avec les matières premières et les produits alimentaires sans se soucier des impacts sur la vie des hommes et la stabilité des Etats. Les appels à la raison et pour la réforme du système monétaire, financier et économque mondial qui permet la prédation restent vains. Malgré la répugnance à des changements fondamentaux des auteurs et bénéficiaires de cette perversion et leur volonté de maintien du statu quo, l'aggravation du chômage, de la misère et les besoins de dignité des peuples vont provoquer des transformations en profondeur et le renversement des élites politiques soumises à la caste des financiers. Ce qui se passe en Tunisie n'est que le prélude à des révoltes générales, qui n'épargnera ni les pays occidentaux ni les dictatures africaines. Toute résistance à cette vague ne fera qu'accroître les risques de violence et la chute des élites dénuées d'imagination, myopes et corrompues. L'accélération rapide du cours des choses de nos jours peut conduire à une longue et sanglante tragédie dans certains pays, en provoquant des guerres civiles, des famines, des migrations forcées, etc. Les enjeux sont considérablement élevés. Il nous faut de la plasticité et de l'intelligence pour trouver des solutions appropriées à tous les problèmes et aux crises diverses et multiformes en cours ou à naître. Pour ou contre Mr Laurent GBAGBO, il est crucial de reconnaître que son cas pose des problèmes de la vétusté des institutions politiques actuelles ainsi que la réalité de l'archaïsme et de l'iniquité des dogmes inscrits dans les traités (UEMOA, MAASTRICHT) et qui régissent les relations de domination dans le monde. La crise ivoirienne ne peut être résolue sans trop de dommages que si elle n'est pas abandonnée exclusivement aux politiciens et aux bureaucrates. Son règlement doit nécessairement s'accompagner de réformes institutionnelles et des traités de l'UEMOA, de MAASTRICHT et du système de Bretton Woods. C'est une ardente obligation. L'histoire ne fait pas de casuistique et ses jugements sont absolus. Nous sommes à l'aube d'une ère nouvelle. Nous devons reconnaître la nécessité d'un élargissement de la démocratie, prendre part à l'édification de nouvelles règles et pratiques dans les relations internationales et affirmer notre responsabilté individuelle. Sachant que le monde dans lequel nous vivons louvoie actuellement entre de périlleux récifs sans boussole, il nous faut être des innovateurs politiques et sociaux pour éviter le naufrage de notre société. Autrement, les incertitudes politiques et la désespérance des peuples peuvent libérer des énergies d'une brutalté inouïe. La situation varie d'un pays à l'autre mais aucun n'est à l'abri des convulsions violentes. Au Togo, le chef de l'Etat a intérêt à proposer un dialogue sérieux car il y a dans le pays de la souffrance, de la frustration, de l'amertume et une sourde colère largement partagée, qui peuvent se transformer en fureur frénétique et sectaire. Cet éventuel dialogue ne doit pas être une nouvelle conférence nationale ni un simulacre. Il doit s'établir rapidement et de façon informelle entre les personnalités ayant été candidats à la présidence de la République et permettre : - de dégager une convergence d'idées fortes au service exclusif de la patrie, - de mettre en place une équipe compétente et capable de libérer les énergies productives dans le pays et - d'agir sous une discipline renouvellée pour le redressement national. C'est la nouvelle équipe qui devra dégager un ample éventail de propositions de restructuration politique, sociale et économique et ouvrir les vannes d'un torrent d'idées neuves. Le PRR soutient que la paix sociale, la stabilité politique et le progrès économique dépendent de la recomposition de l'équipe dirigeante et de la redéfinition d'un grand dessein pour le pays. IL est anti-démocratique de cumuler les postes de Chef d'Etat-Major de l'armée et de Ministre de la sécurité. Notre pays ne doit pas continuer d'enfanter de telles anomalies et de susciter la dérision à l'extérieur. Le PRR demande au Chef de l'Etat de corriger promptement ce travers. La division de l'opposition et la paix sociale précaire actuelles ne doivent pas donner de l'illusion. Le mépris des autres, les exclusions, les inégalités extrêmes et les longues injustices sont les suites nécessaires aux révolutions. La modération et la patience ont des limites. Le mélange de fausseté, de vénalité, de corruption, de vanité et d'incompétence que nous observons de la part de certains individus qui entourent le Chef de l'Etat peut provoquer à tout moment une union sacrée entre les opposants pour libérer le peuple togolais de la misère et du despotisme. Nous ne pouvons pas continuer d'accepter qu'on continue à fermer les voies aux innovations favorables au peuple, qu'on fasse languir nos frères et soeurs dans la misère, que la médiocrité et le népotisme deviennent le fondement du service public et que la gestion nationale soit exclusivement soumise à des programmes ou documents imposés par des institutions supranationales. C'est intolérable. Le temps presse car la vie chère et la désespérance du peuple appellent à la justice et à l'utilité. Les souffrances endurées par le peuple et le manque de volonté du gouvernement d'accélérer les réformes indispensables vont contraindre le PRR à combiner ses forces avec les radicaux contre le joug odieux qui opprime le peuple. Le redressement du pays commande impérieusement notre repositionnement pour éviter une nouvelle exploitation de notre pays par des prédateurs qui viendront à nouveau nous endetter, ravaler notre peuple au-dessous de la condition humaine et le maintenir dans une abjecte pauvreté. Le PRR en appelle à un sursaut du Chef de l'Etat. Nous avons travaillé pour qu'il y ait la paix sociale et que les voies de la réconciliation soient largement ouvertes. Nous n'accepterons pas que des profiteurs et ceux qui ont tant fait saigner ce pays le prennent encore en otage.

 

Nicolas LAWSON

 

 Président du PRR

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 12:35

VŒUX DU PRR AU PEUPLE TOGOLAIS

En cette période de fin d’année et dans le cadre traditionnel des vœux pour le nouvel an, le PRR et moi-même rendons grâce à l’Eternel d’avoir préservé les togolais en 2010 de nouvelles et trop dramatiques  désastres. Depuis 50 ans, notre peuple a été éprouvé par divers malheurs, qui ont entravé la maîtrise de notre destin.

Nous devons prendre un nouveau départ en 2011. La providence nous est favorable. Cependant, nous ne devons pas sous-estimer la rudesse du moment et le caractère aléatoire de notre situation présente. L’état des choses nous impose impérativement de tourner les pages sombres du passé afin de pouvoir concentrer nos réflexions et nos énergies sur le redressement économique, sociale et politique du pays et sur la manière de reconstruire une société plus juste, plus solidaire et plus unie. Cette exigence porte le PRR à redire aux togolais que la réconciliation entre Messieurs Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio est bienfaisante pour la paix sociale, la stabilité politique et la préservation des vies humaines. Les rivalités du passé et les égarements ont été funestes à notre patrie. Ils ont perverti le jeu démocratique et ont conduit à l’abaissement du pays ainsi qu’à l’aggravation de tous les maux dans notre société. Que Dieu aide à l’apaisement des cœurs et des esprits et que notre passé soit irrévocablement révolu. Le pardon est le seul catalyseur pour un nouveau recommencement.

En ayant atteint le point d’achèvement de l’initiative du PPTE grâce à de douloureux sacrifices consentis par notre peuple, il importe désormais de ne plus contracter des dettes à la légère, de ne plus tolérer la corruption et la mauvaise gouvernance et d’exercer un contrôle rigoureux sur le décaissement des fonds publics et la manière d’accorder la caution de l’Etat. Nous devons dorénavant travailler avec ardeur et dévouement pour éradiquer la pauvreté de notre société et pour élever l’ensemble de notre peuple à la dignité humaine.

Pour être maître de notre destinée et assurer le bien-être général, nous devons prendre sans délai des initiatives novatrices dans la gouvernance économique de notre pays. Ainsi, nous devons utiliser les ressources financières annuelles assurées de 160 à 200 milliards de FCFA comme garantie pour deux plans quinquennaux de développement de 2011 à 2015 et de 2016 à 2020. Cette sureté d’un montant d’environ 1.000 Milliards de FCFA en 5 ans successivement nous permettra d’entreprendre les projets de reconstruction nationale d’un montant de 3.000 Milliards de FCFA sur 10 ans et de créer pendant cette période 150.000 emplois productifs.

Cela ne sera possible que si nous réalisons la cohésion nationale et que dans la paix sociale et sous une discipline renouvelée, nous remettons notre peuple au travail. Le PRR appelle donc les togolais à se tourner résolument vers l’avenir. Notre jeunesse ne doit plus se mêler aux querelles du passé et partisanes. La crise économique mondiale est rude. Mais nous avons désormais notre chance de nous développer car c’est chez nous en Afrique que tout est à faire et où il y a d’énormes potentialités non encore exploitées. « Il n’y a de bon vent que pour celui qui sait là où il va » dit-on. La seule querelle qui vaille aujourd’hui est celle de notre développement, de notre unité nationale, de la dignité de chacun et de la restauration du prestige de notre pays. Tout patriote et tout chrétien peut le comprendre et l’accepter.

BONNE, PAISIBLE ET PROSPERE

 ANNEE  2011 A TOUS LES TOGOLAIS

 Nicolas LAWSON

 Président du PRR

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 12:05

 

  VOEUX 2011 DU PRR AU PEUPLE TOGOLAIS

 

 

lawson_biblioth_que.jpg   

Nicolas LAWSON

 Président du PRR

En cette période de fin d’année et dans le cadre traditionnel des vœux pour le nouvel an, le PRR et moi-même rendons grâce à l’Eternel d’avoir préservé les togolais en 2010 de nouvelles et trop dramatiques  désastres. Depuis 50 ans, notre peuple a été éprouvé par divers malheurs, qui ont entravé la maîtrise de notre destin.

Nous devons prendre un nouveau départ en 2011. La providence nous est favorable. Cependant, nous ne devons pas sous-estimer la rudesse du moment et le caractère aléatoire de notre situation présente. L’état des choses nous impose impérativement de tourner les pages sombres du passé afin de pouvoir concentrer nos réflexions et nos énergies sur le redressement économique, sociale et politique du pays et sur la manière de reconstruire une société plus juste, plus solidaire et plus unie. Cette exigence porte le PRR à redire aux togolais que la réconciliation entre Messieurs Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio est bienfaisante pour la paix sociale, la stabilité politique et la préservation des vies humaines. Les rivalités du passé et les égarements ont été funestes à notre patrie. Ils ont perverti le jeu démocratique et ont conduit à l’abaissement du pays ainsi qu’à l’aggravation de tous les maux dans notre société. Que Dieu aide à l’apaisement des cœurs et des esprits et que notre passé soit irrévocablement révolu. Le pardon est le seul catalyseur pour un nouveau recommencement.

En ayant atteint le point d’achèvement de l’initiative du PPTE grâce à de douloureux sacrifices consentis par notre peuple, il importe désormais de ne plus contracter des dettes à la légère, de ne plus tolérer la corruption et la mauvaise gouvernance et d’exercer un contrôle rigoureux sur le décaissement des fonds publics et la manière d’accorder la caution de l’Etat. Nous devons dorénavant travailler avec ardeur et dévouement pour éradiquer la pauvreté de notre société et pour élever l’ensemble de notre peuple à la dignité humaine.

Pour être maître de notre destinée et assurer le bien-être général, nous devons prendre sans délai des initiatives novatrices dans la gouvernance économique de notre pays. Ainsi, nous devons utiliser les ressources financières annuelles assurées de 160 à 200 milliards de FCFA comme garantie pour deux plans quinquennaux de développement de 2011 à 2015 et de 2016 à 2020. Cette sureté d’un montant d’environ 1.000 Milliards de FCFA en 5 ans successivement nous permettra d’entreprendre les projets de reconstruction nationale d’un montant de 3.000 Milliards de FCFA sur 10 ans et de créer pendant cette période 150.000 emplois productifs.

Cela ne sera possible que si nous réalisons la cohésion nationale et que dans la paix sociale et sous une discipline renouvelée, nous remettons notre peuple au travail. Le PRR appelle donc les togolais à se tourner résolument vers l’avenir. Notre jeunesse ne doit plus se mêler aux querelles du passé et partisanes. La crise économique mondiale est rude. Mais nous avons désormais notre chance de nous développer car c’est chez nous en Afrique que tout est à faire et où il y a d’énormes potentialités non encore exploitées. « Il n’y a de bon vent que pour celui qui sait là où il va » dit-on. La seule querelle qui vaille aujourd’hui est celle de notre développement, de notre unité nationale, de la dignité de chacun et de la restauration du prestige de notre pays. Tout patriote et tout chrétien peut le comprendre et l’accepter.

BONNE, PAISIBLE ET PROSPERE

ANNEE  2011 A TOUS LES TOGOLAIS

 Nicolas LAWSON

 Président du PRR

 

 

 

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 19:35

Photo-bureau.jpgNous sommes à un tournant de notre destinée. Notre pays vient ainsi de tourner une page sombre de son histoire, écrite de crimes, de violences, de divisions, d’ostracisme, d’exclusion et de travers de toutes sortes. La réconciliation entre Mr Gilchrist Olympio et Mr Faure Gnassingbé est indubitablement bienfaisante pour le Togo et met un terme  aux rivalités funestes entre leurs deux clans qui avaient provoqué trop de morts, de violences, d’intolérance et la ruine de notre chère patrie.

Les sacrifices déchirants de nos martyrs et ceux des souffre-douleurs dans le pays ou toujours en exil nous commandent expressément de prendre conscience de nos lourdes responsabilités morales et de nous engager sans délai à cesser nos querelles politiques dévastatrices pour nous atteler à conduire la mutation économique, sociale, politique et culturelle de notre chère patrie. L’entreprise de transformation nationale est une ardente obligation pour tous les patriotes. Il n’y a plus aucune querelle qui vaille que celle du redressement national et donc de l’éradication de la pauvreté et de la réalisation du bien-être de la population. C’est une œuvre collective qui exige la mobilisation de toutes les ressources humaines mais sans amalgame. Il est impératif que ce qu’on appelle la société civile, notamment les associations, se consacre essentiellement à des questions d’utilité publique et à des réalisations de micro-projets de développement et ne se substitue plus à la classe politique en devenant une pétaudière et en créant la chienlit.

La lourde tâche de reconstruction nationale exige la restauration de l’autorité de l’Etat, une discipline renouvelée dans le pays et la mise au travail de nos jeunes gens. La paix, l’ordre, la stabilité, la rigueur, la sécurité et l’unité nationale sont vitales pour restructurer, réformer notre société et entraîner son progrès. Le Togo ne peut pas connaître la prospérité et les togolais vivre dans la dignité avec les divisions des hommes politiques. Le pays est bien abîmé et nous sommes en plein naufrage. Il est temps de comprendre que la démocratie est incompatible avec les intolérances et la corruption et qu’il y a une matrice culturelle  et un niveau de développement qui la favorise. L’abaissement du pays, la misère ambiante, la dégradation de nos infrastructures et l’immoralité prévalant dans le corps politique et social sont des alertes insistantes pour le ressaisissement des élites politiques.

Le PRR propose à nouveau au pays un contrat patriotique, moral, politique, économique et social. Ce contrat doit être une synthèse entre les propositions de refondation du CAR, de pacte républicain de la CDPA, de la rénovation de l’alliance, de l’ouverture du Chef de l’Etat, etc. L’initiative de rassemblement doit venir du Chef de l’Etat et fondée sur les idéaux de l’initiative avortée de la première commission mixte paritaire entre l’opposition et le RPT, au moment où les partis n’existaient pas encore. La démocratie s’accommodant des oppositions, il n’est nul besoin que tout le monde soit d’accord. Ce sont l’intérêt général et l’ordre républicain qui doivent prévaloir. Les monstrueuses expériences de mélanger les partis politiques et les associations apolitiques ne doivent plus être renouvelées. Elles sont porteuses de désordre et violent les principes démocratiques et les pratiques républicaines.

Il est crucial qu’à la fin du délai de l’accord conclu entre le RPT et l’UFC, il soit mis fin à l’esprit d’exclusion et que le Chef de l’Etat rassemble les principaux leaders politiques du pays pour souscrire le contrat de salut public. Nous ne devons plus céder face aux forces extrémistes qui poussent notre jeunesse à la violence et les amènent à s’abandonner aux instincts aveugles. Nous avons la lourde et historique responsabilité d’inculquer à notre jeunesse le sens des dignités personnelle et nationale, le goût du travail et de l’effort et la conscience de la solidarité humaine.

Pour que le courant actuel ne nous entraîne pas dans un abîme plus profond, chacun doit s’évertuer à transcender ses ambitions personnelles et à agir pour que s’opèrent le changement dans les idées, les mœurs et les habitudes. Cela permettra d’atténuer les vices de la démocratie et de faire ressortir ses avantages. Notre destinée étant un dépôt remis exclusivement entre nos mains par la providence ainsi que notre liberté, c’est en travaillant ardemment sans compter sur l’extérieur que nous parviendrons à notre indépendance et au bien-être général de notre peuple. N’oublions jamais que les utopies et les rêves d’hier sont les réalités d’aujourd’hui et que les utopies et les rêves d’aujourd’hui seront les réalités de demain. C’est avec la foi dans la destinée exceptionnelle du Togo que le PRR est persuadé que rassemblés, nous referons de notre pays le carrefour des rencontres humaines, une terre d’hospitalité, de progrès et de la joie de vivre.

C’est le triomphe des modérés sur les extrémistes qui sauvera le Togo. La route de la sagesse est ouverte par l’accord entre le RPT et l’UFC. Il n’y a jamais de trahison quand le dialogue et la réconciliation sont au rendez-vous l’histoire. Nous ne voulons plus de division, de violence, de répression et d’anathème. Après vingt années d’aveuglement, de violences frénétiques, de déchirement du tissu social, de déliquescence économique et morale et de désespérance, le PRR appelle les patriotes à l’unité et au travail pour le redressement national.

 

Nicolas LAWSON

Président du PRR

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 12:38

COMMUNIQUE DE PRESSE

 Notre société est dangereusement et douloureusement à la dérive. Nos divisions politiques et les pluies abondantes de la période aggravent nos problèmes économiques, matériels et sociaux. Nos cœurs saignent. En dépit de cela, nous nous opposons la vieille casuistique des sophistes dans la douleur et la souffrance du plus grand nombre.

 

 Nous oublions malheureusement qu’il n’y a de légitimité, de dignité et d’honneur que dans la conciliation du libre développement de la patrie et du bonheur de son peuple avec la justice sociale, l’ordre public et la stabilité de l’Etat. Ce caractère national sinistre peut nous entraîner vers la catastrophe.

 

 Notre parti, le PRR, lance un appel à tous les leaders politiques à se rassembler pour ranimer la flamme de l’espérance et d’actions en vue du redressement national. La refondation proposée par le CAR, le pacte républicain prôné par la CDPA, le grand pardon naguère préconisé par l’UTD, etc, sont des invitations fraternelles et patriotiques pour engager la rénovation de notre patrie suggérée par l’Alliance.

 

 Aucune nation n’est à l’abri de crises longues et indécises. Mais il faut une force morale aux élites pour affronter les difficultés, les désappointements et les vicissitudes inévitables.

 

 Nous sommes capables de surmonter nos divisions, de taire nos querelles et de soigner nos blessures dans l’intérêt supérieur de la nation. C’est en forgeant notre unité nationale, en reconnaissant l’interdépendance entre nous et la nécessité d’un souci fraternel et actif pour le bien-être de tous nos compatriotes que nous serons dignes de faire de la politique et de mériter de la postérité. Nous ne serons jugés demain par l’histoire loyalement que sur nos actions en faveur de nos concitoyens et pour le prestige de notre patrie.

 

 La misère ambiante, la souffrance de nos concitoyens, la dégradation continue de nos infrastructures et de notre environnement nous interpellent.

 

Nous devons nous lever au-dessus des limites étroites de nos intérêts personnels et partisans pour nous consacrer à l’œuvre d’élévation de tous nos compatriotes à la dignité humaine et à la promotion de leurs libertés individuelles et collectives.

 

Le PRR appelle tous les togolais à briser avec détermination les entraves à la paix civile, à notre progrès économique et à notre bonheur commun. Si nous surmontons nos divergences politiques, nos insatisfactions émotives, nos ressentiments et nos égoïsmes, nous apporterons la contribution nécessaire pour faire de notre pays l’or de l’humanité. Soyons tolérants et aimants et la providence nous donnera ce que nous cherchons. Nous ne pouvons pas changer nos possibilités en réalisations sans un puissant dynamisme intérieur. Mobilisons-nous pour travailler sans relâche à la reconstruction du pays.

 

A nos jeunes frères et sœurs, le PRR leur demande d’être des modèles de tolérance,Photo-1-UMP.jpg de courage, de probité et d’agir avec abnégation dans le seul but d’ouvrir les portes du succès, afin d’apporter à notre nation une contribution positive. Tout est possible avec la foi, la volonté et le travail. N’oublions jamais que l’abus humain de la liberté est toujours néfaste et mortel. De même, le sacrifice de la vérité sur les autels des intérêts personnels est funeste. La vérité étouffée se redresse toujours. Le bien sort toujours vainqueur sur le mal.

 

Notre résolution au PRR est de sortir le Togo de la faillite qui l’accable et d’aider les togolais à vaincre la misère, à construire leur unité nationale et à faire fleurir le renouveau de la patrie.

 

Nous demandons au Président Faure Gnassingbé de rassembler les principaux leaders politiques du pays autour de la table de la fraternité, de l’unité nationale et du redressement moral, économique et social. Comme tout recommence toujours, il faut à nouveau réconcilier et unir les togolais.

                                              

Fait à Lomé, le 8 Octobre 2010

 

Nicolas LAWSON

 

 

Le Président du PRR

 

Copie : Président de la République, Chefs de partis politiques, Ambassadeurs et Presse.

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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 18:14

lawson_biblioth_que.jpg

 

Le système financier international s’est déjà effondré et nous en subissons les conséquences. Les gouvernements sont jusqu’à présent impuissants face aux spéculateurs. Les dirigeants politiques sont incapables d’agir pour redonner aux Etats leurs souverainetés. Nous assistons à des manipulations monétaires et à des injonctions massives de milliards de dollars, d’euros, de yens et de yuans par des banques centrales dans des banques privées sur lesquelles elles n’ont pas de contrôle.

 

Après avoir caché le plus longtemps possible l’ampleur de leurs pertes, ces banques privées avaient dû admettre qu’il leur était impossible de continuer à camoufler leurs escroqueries et leur mauvaise gouvernance. Elles avaient commencé à effacer de leurs livres de comptes des milliards de dollars ou d’euros de créances douteuses ou irrécupérables. C’était la Citigroup, qui avait commencé par passer par pertes et profits 6,5 milliards de dollars, puis 11 milliards de dollars. A elle seule, cette banque avait reconnu avoir un encours en produits dérivés d’environ 34.000 milliards de dollars, assez pour faire exploser non seulement le marché international des produits dérivés, estimés à 750.000 milliards de dollars, mais aussi l’ensemble du système financier international.

 

Les banques privées de placement ont accumulé des montagnes de papiers invendables, des titres financiers dits innovateurs, etc. C’est au moment où elles se mettaient à douter et à se méfier les unes des autres, puisque aucune  d’elle ne savait plus si tel ou tel crédit serait remboursé, que l’arnaque a été rendue publique. L’univers des instruments de crédit interdépendants était devenu si opaque que même le Président de la Réserve Fédérale (FED), Ben Bernanke, avait dû suivre une formation personnelle auprès de directeurs de Hedge Funds pour en comprendre une partie.

 

Ce n’était pas seulement aux Etats-Unis que les opérations de maquillage de comptes et d’escroquerie se faisaient. Elles avaient cours aussi au Royaume Uni, en Espagne, etc.  En Allemagne, les banques publiques, dont la véritable mission est de fournir des crédits aux PME-PMI, s’étaient lancées dans des aventures sur le marché immobilier à risque des Etats-Unis. Des banques comme Goldman Sachs, Deutsche bank, Merrill Lynch, Bear Sterns, Morgan Stanley et des grandes compagnies d’assurances, telles Fannie Mae et Freddie Mac étaient aussi concernées par les ventes ou la garantie de titres hypothécaires qu’elles savaient sans valeur. Des banques  et des groupes d’assurances ont réussi à arnaquer des municipalités aux Etats-Unis et en France, qui avaient investi dans des instruments financiers dont les SIV (Structured Investment Vehicles) et qui n’ont plus de quoi payer des salaires des enseignants et des policiers, ou encore les programmes sociaux pour les familles qui se retrouvent à la rue.

 

C’était Alan Greenspan, en devenant Président de la Réserve Fédérale en 1987, qui avait répondu au krach financier de l’époque en fabriquant des instruments financiers dénommés produits dérivés, dérivés de crédits (sur dettes), CDO (titrisations synthétiques), SIV, MBS, ABCPs, etc. La bulle de ces instruments financiers à levier n’avait pas cessé de gonfler et à alimenter le casino des spéculateurs et des profiteurs qui font depuis de superprofits. Le fait que 80% de la population mondiale s’en trouve réduite à la misère n’est pour eux  qu’un dégât collatéral qui ne compte guère.

En mars 2000, lorsque la bulle de la nouvelle technologie (dotcom) avait éclaté, annihilant environ 16.000 milliards de dollars de capital, Alan Greenspan avait tout simplement baissé de 1% les taux d’intérêt afin de sauver ses amis les banquiers. Il avait non seulement créé une bulle encore plus gigantesque mais aussi un produit hautement risqué, c’est-à-dire le marché des subprimes.

 

Nous vivons aujourd’hui une crise systémique car les crédits hypothécaires, les titres financiers adossés aux hypothèques, les titrisations synthétiques, etc., ont touché les secteurs de la production et de la consommation qui chutent et affectent le marché de l’emploi. Ce qui est curieux, c’est que l’ouverture des vannes monétaires par les banques centrales américaine, européenne et d’autres nations industrialisées ne conduit pas à une inflation massive. Or c’était cet argument de l’inflation qui avait favorisé la politique monétariste des gouvernements de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan et qui avait permis de discréditer la politique keynésienne des socialistes et des sociaux-démocrates. La manipulation des taux d’intérêt, les ajustements monétaires et des plans maquillés de renflouement des banques privées servent aujourd’hui à éviter l’effondrement totale des économies occidentales et le chaos dans le monde.

 

La Maison Blanche avec la FED, tout comme l’Euro groupe et la BCE, sont prêts à mettre des liquidités sans aucune limite à la disposition des banquiers en cas d’urgence. C’est exactement ce qu’avait fait la Reichsbank en 1923. Mais, au cours de la même année, le jeu s’était arrêté brutalement face à la flambée des prix. L’épargne de la nation allemande avait disparu en fumée. C’était un problème allemand. Aujourd’hui, le monde entier est concerné. Les dégâts des banques américaines et européennes et la politique adoptée, d’abord aux Etats-Unis, ont obligé les banques centrales en Asie, en Amérique du sud et en Europe à baisser leurs taux d’intérêt afin de freiner la chute du dollar ; exportant ainsi l’inflation à travers le monde. Malheureusement, les gouvernements occidentaux et les responsables des banques centrales ne veulent pas comprendre qu’il n’existe pas à moyen ou long terme de solution monétariste à la crise actuelle.

 

 Les graves problèmes économiques de la Grèce, de l’Espagne, de l’Irlande, du Portugal, de la Hongrie, du Royaume Uni, etc., ne seront pas résolus par des mesures de rigueur ou d’austérité. L’encours des déficits des nations industrialisées a atteint des sommets.  Quant aux dettes des banques privées, elles ont atteint des proportions stratosphériques ? C’est à cause du manque de transparence et des manipulations comptables que nul ne connaît exactement l’ampleur véritable du désastre. Mais, on peut néanmoins estimer qu’il s’agit de milliers de milliards de dollars. Les chèques présentés aux Etats par les banques pour rembourser les cadeaux qu’ils leur ont faits en les renflouant et les titres pourris qu’elles détiennent ne sont que des papiers ne reposant sur aucune création de richesse.

 

L’économie de casino a déjà fait d’énormes ravages et a faussé tous les dogmes qui donnaient à l’économie l’illusion d’être une science. Les mathématiques financières ont produit ces charlatans en cols blancs dont la fausse connaissance a chambardé l’économie mondiale. L’Afrique est victime de cette monstrueuse arnaque comme elle l’a été de l’esclavage et de la colonisation. Beaucoup de spéculateurs sont devenus des milliardaires ou des multimillionnaires en dollars sans produire aucune richesse physique. Leurs fonds sont planqués dans les paradis fiscaux et sont gérés par les succursales des banques ayant leurs sièges à New-York, Londres, Frankfurt, Paris, Hong-Kong, Madrid, Zurich, etc. Des responsables politiques ont rendu possibles cet abus de confiance planétaire et cette escroquerie inimaginable auparavant. Par contre, la grande majorité des populations vit dans l’ignorance. Partout le niveau de vie du plus grand nombre de gens chute et la misère se répand.

Il faut urgemment un nouveau système financier, monétaire et économique mondial car l’actuel système est en pleine putréfaction. C’est une nécessité pour sauver l’humanité du chaos. La crise n'est pas réglée. Elle est là. On a créé des rapaces, qui sont les financiers. Il semblerait que les Etats doivent emprunter chez eux pour payer leurs dettes. Pourtant, ce sont les Banques Centrales appartenant aux Etats, qui sont privatisées grâce à des traités pervers comme ceux du Maastricht et de l'UEMOA, qui impriment l'argent et les distribuent aux Banques privées contrôlées et mal gérées par ces financiers. Il a été dit que la science sans la conscience est la ruine de l'âme. Décidément, nous vivons sans conscience et sans morale. Heureux donc les pauvres car ils iront au Royaume de Dieu.

 

LAWSON  Nicolas

Journaliste et économiste

 

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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 19:15

 

Il y a une réalité économique qui pose problème aux autorités et aux économistes, c’est la question des déficits des Etats. On redoute qu’il ne représente une bombe à retardement pour l’économie mondiale. Mais dans tous les cas, cette réalité fausse les analyses que les économistes avaient l’habitude de faire.

 

D’ailleurs, le fait, que certains pensent dorénavant, surtout les ultra-libéraux et contrairement à leur affirmation dans le passé, que c’est un mirage sans réelle gravité, prouve bien que l’économie n’est pas une science. Cependant, les plus sérieux des experts conviennent que la situation actuelle des déficits américains, européens ou japonais n’est pas tenable.

 

Dans les années 90, le déficit américain était presque nul. Il avait atteint 800 milliards de $ en 2005, soit 6,4% du PIB américain et 1,5% du PIB mondial. Quand le nouveau secrétaire du trésor de l’administration Obama avait fait connaître le déficit du budget au début de l’exercice en Octobre 2009, il avait provoqué le vertige chez les incrédules. Le déficit était estimé à plus de 1.000 milliards de $, soit plus de 525.000 milliards de FCFA.

Selon les calculs du Congrès pour l’exercice précédent, les recettes avaient plongé de 18% et les dépenses s’étaient envolées de 21% à cause des mesures de sauvetage des banques et du plan de relance de l’économie de 787 milliards de $. Au rythme actuel, le déficit fédéral dépasserait 12% du PIB sur l’ensemble de l’année budgétaire (Oct 2009 – Oct 2010) estiment les économistes les plus réalistes. Le plan de relance américain était censé sauver ou créer 3,5 millions d’emplois. Mais en 4 mois et demi, les Etats-Unis ont supprimé 2 millions d’emplois. Ce qui justifie les prévisions pessimistes.

 

Devant les incertitudes qui planent sur les Etats-Unis, des pays, dont principalement la Chine et la Russie, remettent en question la suprématie du dollar et son statut de monnaie de réserve. L’ampleur du déficit américain serait logique si le pays était une jeune nation, qui avait besoin d’investissements massifs pour ses infrastructures. Mais il s’agit de la plus grande nation et la plus avancée des économies mondiales dans laquelle la majeure partie des capitaux sert à financer la consommation publique et privée. Or le déficit est synonyme d’endettement. Il faudra bien le combler tôt ou tard ou le rembourser. On voit mal comment cela sera possible, dans la mesure où les importations du pays dépassent largement ses exportations, soit de 60%, et les actifs bruts étrangers inférieurs aux engagements bruts extérieurs. Les Etats-Unis dépensent beaucoup plus qu’ils ne produisent et la part d’épargne brute dans le PIB diminue depuis les années 80. Ce sont les flux financiers en provenance d’Asie et d’Europe essentiellement qui ont stimulé les investissements dans le pays en permettant une accumulation de capital. C’est sûrement un problème car l’économie américaine risque un jour d’épuiser sa marge de crédibilité.

 

Malheureusement, ce n’est pas seulement le déficit américain qui est problématique. Les déficits du Japon et des pays européens sont aussi un gros problème. Mise à part la Pologne, tous les pays de l’Union Européenne connaissent des déficits très importants. L’activité économique des pays baltes a le plus souffert de la crise en 2009. Il y avait eu une récession de l’ordre de 18,1% du PIB en Lituanie, 18% en Lettonie et 13,7% en Estonie. L’Allemagne et le Royaume Uni avait connu une récession respective  de moins 5% et de moins 4,6%. Le déficit de la Hongrie avait atteint 11% et celui de la France plus de 7%.

 

En 2010, la majorité des 27 pays de l’Union Européenne prévoit de renouer avec une croissance qui restera toutefois en dessous de 2%. En dehors des pays baltes, l’Irlande, l’Espagne, la Grèce, la Hongrie, le Portugal, etc ; qui connaîtront encore une croissance négative. La dette va exploser en Italie et en Grèce pour atteindre respectivement 114,6% et 112% de leur PIB, loin des 60% maximum autorisée par le Traité de Maastricht. La France présente une dette publique supérieure à 76% de son PIB en 2009. Aucun des pays européens n’est en mesure de respecter le dogme de 3% de déficit du budget qu’impose le pacte de stabilité sans provoquer une grave crise économique, des troubles sociaux et l’explosion du chômage.

Alors peut-on agir juste pour inverser  le cours des choses ? Forcément oui, même s’il n’y a pas de solution facile en économie. Les décisions prises en Grèce, en Italie, en Espagne, au Royaume Uni, en Hongrie, etc ; ne sont pas les meilleures. Il faudrait une décision de politique économique globale de relance au sein de l’Union Européenne. Elle devrait s’inspirer de la politique de relance des Etats-Unis pour la réhabilitation ou la construction des infrastructures, de régulation des marchés boursiers et des institutions financières, de moratoires sur les dettes publiques, d’éradication des poches de pauvreté dans les banlieues, etc.

 

L’occasion est bonne pour réformer le système de Brettons woods. Il est aussi temps que les Etats retrouvent leurs souverainetés monétaires et budgétaires et que des banques nationales récupèrent leurs statuts préalables à la création des banques centrales. Que ces dernières servent de régulatrices et remplacent les agences de notation pour contrôler les banques nationales, toutes les institutions financières et les marchés boursiers. Le dollar ne peut plus continuer à être la seule monnaie de réserve dans le monde. On doit mettre en place dans le cadre du G20 un panier de monnaies de réserve composées du dollar, de l’euro, du yen et du yuan. La Banque Mondiale et le FMI doivent être réformés et on devra leur assigner un nouveau rôle et même envisager de les fusionner.

 

Les mesures d’austérité prises en Europe, à la suite des pays africains, sont ruineuses pour les pays et les peuples. Nous vivons une ère de rupture. L’aveuglement à croire que le marché peut tout faire ; qu’il faut laisser aux banques centrales le pouvoir d’imprimer les monnaies et de renflouer des banques privées mal gérées et d’agir uniquement sous la pression des bourses est funeste. Les déficits sonnent le glas de l’économie de marché. Inventons la nouvelle philosophie économique.

 

Nicolas LAWSON

Directeur de société

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 17:09

 

 

La quasi-totalité des pays africains est au bord de l’asphyxie. Certes, des poches de richesses existent ; surtout dans ceux qui exploitent des ressources naturelles. Mais, elles ne profitent qu’à une minorité. L’ampleur des problèmes et de la misère est considérable et dément les chiffres de croissance souvent indiqués dans des statistiques manipulées et inexactes.

Ce n’est pas de l’afro-pessimisme. Mais il est malsain de flatter les dirigeants africains et de donner des illusions aux peuples comme le font certains responsables étrangers.

 

La résorption des déficits des balances de paiement, les dettes énormes, le chômage massif des jeunes, la pauvreté abjecte, l’oisiveté et l’assujettissement aux aides extérieures, etc ; sont de sérieux problèmes, qui exigent de la rigueur, du travail et de la discipline. La tâche incombe exclusivement aux dirigeants et aux peuples africains. C’est ce que le Président Barack Obama qualifie de responsabilité individuelle. Par conséquent, la modernisation des économies africaines et le développement  ne sont pas une question de recours à l’aide extérieure ni aux investissements privés étrangers. D’ailleurs, les prescriptions des institutions supranationales ont été dévastatrices pour les peuples africains. Les sociétés privatisées ont fait faillite ou sont devenues des charges considérables pour les Etats.

 

Tout gouvernement africain doit désormais retourner à la planification de son développement. Il doit préparer un agenda, qui consistera essentiellement à la définition des priorités d’actions à mener, à la fixation des objectifs d’investissements et à l’attribution des fonds pour les investissements. L’objectif principal visé, en toutes ces choses, sera la reconstruction de l’économie, l’éradication de la pauvreté et non sa réduction, l’élévation des hommes et des femmes à la dignité humaine  et surtout la conquête et l’affirmation de l’indépendance réelle du pays.

Il est urgent de donner aux sociétés africaines l’impulsion qui leur est nécessaire pour se soustraire définitivement des ignorances et de l’oisiveté dans lesquelles elles baignent.

Pour réaliser ce que les pays asiatiques ont fait, les gouvernements africains doivent doter leurs pays de plans optimistes, résolument tournés vers la croissance économique et le progrès social. Même ceux, qui mendient des aides étrangères, ne peuvent pas y échapper car il est indispensable de présenter un programme précis pour les obtenir ou pour attirer des investisseurs étrangers. Un plan solide peut avoir le mérite de susciter la discipline et la confiance, indiquer l’orientation,  mettre en évidence la vision et  provoquer l’espoir dans la nation et à l’extérieur. Sans cela, le pays peut rester figé dans la routine ou dans le marasme.

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Le système du capitalisme financier et spéculatif, confondu avec le libéralisme ou l’économie de marché, n’a pas tenu ses promesses. Il n’a rien à voir avec le capitalisme de la production et de la création de richesses et d’emplois. Son échec était inévitable. Il a détruit l’idée du plan car il a été fondé essentiellement sur la financiarisation de l’économie et la spéculation. Nous l’avons rejeté très tôt  puisqu’il ne répondait pas aux vertus d’une morale sociale et d’un Etat fort et protecteur. Or la construction des nations africaines ne peut pas se faire dans un vide social et dans un environnement politique et économique instable. Elle doit s’inscrire dans un cadre social, politique, économique, culturel et moral viable et moderne. L’autorité de l’Etat, la justice, les traditions et la morale doivent être des valeurs bien ancrées. Ces valeurs doivent être constamment  réactualisées et être des éléments constituants du plan.

La politique économique, sociale et fiscale doit être clairement exprimée dans le plan et indiquer l’équilibrage des intérêts particuliers afin de les protéger, de refréner les excès, de créer des contre-pouvoirs, de fixer les règles du jeu et de les faire respecter.

Il nous semble évident qu’une telle politique doit avoir pour fondement une économie mixte. L’existence simultanée d’une économie de marché et la politique de filet de sécurité destiné à assister les démunis par des aides et des transferts sociaux n’est pas incompatible.

Forcément, la réussite du plan et le bien-être du peuple dépendent de la prise en mains de l’économie nationale par le gouvernement, qui doit combattre la bureaucratie formaliste et parvenir à imposer un ordre économique qui garantit une activité économique libre, tout en étant conscient en même temps de sa responsabilité sociale. Il ne s’agit pas seulement pour le gouvernement de reprendre la position dominante dans le but d’apporter la prospérité à toute la population mais aussi de faire fonctionner le pays sous la tutelle d’un management tripartite constitué de l’Etat, des chefs d’entreprises et des syndicats. Un tel choix va inévitablement instaurer la paix sociale dans le pays, favorisera la démocratisation  et la modernisation. Autrement, ce sera la décadence permanente.

 

Nicolas Adokposé LAWSON

Président du PRR

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 23:45

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Nous sommes entraînés dans un monde inconnu sans avoir le temps ni les moyens de le changer facilement, malgré les risques graves qu’il présente.

Depuis les années 70, les rapports entre le marché et l’Etat avaient changé de façon spectaculaire partout dans le monde. Un ordre économique nouveau s’était imposé sur l’ensemble de la planète. Parfois insidieuse et parfois brusque voire brutale. Mais toujours avec des conséquences profondes pour tous les pays. D’un bout à l’autre de la planète, des gouvernements ont été forcés de privatiser les sociétés publiques. Certains avaient dû rappeler des multinationales congédiées des années auparavant. Des marchés boursiers se sont multipliés, des directeurs de fonds communs de placement sont devenus des stars, etc. Ces changements avaient ouvert de nouvelles perspectives et les idées les mieux enracinées étaient remises en cause. Désormais, des individus pouvaient affirmer que les gouvernements n’étaient plus en mesure d’assurer la protection du citoyen dans une économie mondialisée.

 

La planification et l’entreprise publique, qui constituaient le fondement du système né des révolutions, n’étaient plus acceptées. Le passage à l’économie de marché était recommandé ou plutôt exigé. Même les turbulences des marchés internationaux, notamment celles qui avaient secoué l’Asie en 1997 et l’Amérique latine en 1998 n’avaient fait planer aucun doute sur les certitudes des apôtres de l’ultralibéralisme.

 

Les concepts clés de la libre concurrence, de la privatisation, de l’ouverture des marchés nationaux et de la déréglementation avaient fait basculer  le balancier des idéologies en faveur du marché. Les gouvernements nationaux n’avaient plus le droit de contrôler les mécanismes de l’économie. Pour les libéraux ou ultra-libéraux, renforcés par l’effondrement du communisme, il n’y avait plus d’interrogation  car le changement était irréversible et faisait partie d’un processus continu de l’évolution du monde.  Il n’y avait pas lieu de s’interroger sur les conséquences politiques, sociales et économiques de la mutation des relations entre l’Etat et le marché. La querelle de la frontière entre l’Etat et le marché semblait tranchée de façon définitive et satisfaisante pour les ultralibéraux. Le débat, qui a été la cause de conflits ou d’escarmouches intellectuelles et politiques depuis des siècles et qui a constitué le combat et des drames du 20è siècle semblait clos. Des pays ou des hommes, anciennement communistes ou socialistes, s’étaient convertis eux-mêmes à la théorie et aux pratiques de l’économie de marché.

 

Le débat doit être à nouveau ouvert avec la crise financière et les faillites des banques privées qui ont été sauvées par des Etats grâce aux injections monétaires massives de l’argent imprimé par les banques centrales. Ce débat façonnera dans une grande mesure le 21è siècle et doit déboucher sur la définition d’un nouveau système idéologique, monétaire, financier et économique international.

 

Quels seront le pouvoir et les prérogatives des Etats au 21è siècle ?

 

Ce sont les révolutions, les deux guerres mondiales, les dépressions économiques, les ambitions des politiques et les convictions des idéologues qui avaient amené à la croissance des Etats. Ils s’étaient appuyés sur le besoin d’une plus grande sécurité exprimé par les citoyens, sur celui d’un progrès et d’une amélioration des conditions de vie des populations et sur celui d’un idéal d’égalité, de justice et de liberté.

Pour les progressistes, la conviction est que le marché est naturellement porté aux excès, aux erreurs et aux échecs. Ils sont persuadés que le marché ne peut pas répondre à toute une série de besoins et que les risques et les coûts humains qu’ils représentent sont trop élevés et leur capacité de nuisance trop grande. C’est d’ailleurs suite aux grands traumatismes qui avaient marqué la première moitié du 20è siècle que les gouvernements, notamment celui de Roosevelt aux Etats-Unis, étaient amenés à étendre progressivement leurs responsabilités et obligations envers les citoyens et à assumer de nouvelles charges. Les progressistes sont quasiment sûrs que le savoir gouvernemental, c’est-à-dire l’intelligence collective prêtée aux décideurs centralisés au sein de l’Etat, est réputé supérieur au savoir des marchés, qui est une intelligence dispersée de décideurs privés et de consommateurs isolés individuellement.

 

Le débat était souvent faussé ; puisqu’il portait sur les cas extrêmes. La crise systémique actuelle et la dissuasion nucléaire élargie n’autorisent plus le recours à une guerre mondiale conventionnelle. Par conséquent, la réalité force à un débat plus réfléchi et plus difficile.

Après la faillite du communisme et celle du capitalisme financier spéculateur, le modèle n’est-il pas l’économie mixte ? Les gouvernements y feront prévaloir leur savoir en toute plasticité et le sens de l’humanisme. Ils exerceront un pouvoir réel sans étouffer les mécanismes de marché. Ils reconstruiront, moderniseront les infrastructures vétustes et relanceront la croissance. Ils offriront aux citoyens l’égalité des chances et la garantie d’un certain bien-être. Dans chaque pays, l’Etat détiendra les positions stratégiques mais autorisera le libre marché. Ce qu’on peut appeler le capitalisme régulationniste.

 

D’ailleurs et sans mauvaise foi, comment peut-on nier que seuls les gouvernements sont aujourd’hui en mesure de mobiliser et de gérer les ressources nécessaires pour sauver les banques privées en faillite ? L’échec du marché amène à méditer sur l’échec de l’Etat et sur le seuil d’incompétence de l’un et de l’autre. Incontestablement, le rôle de recours ultime en cas de crise doit être reconnu à l’Etat et il doit être en mesure d’intervenir aussi rapidement pour réaliser des dépenses à caractère social, les transferts et les droits sociaux. Il doit dorénavant pouvoir planifier, réglementer mais laisser sa part de responsabilité au marché.

 

Le processus d’intégration et d’internationalisation de l’activité humaine a conduit à resserrer l’éventail des prérogatives de l’Etat et à le dépouiller des souverainetés monétaire et budgétaire. La crise financière mondiale, les déficits abyssaux des Etats et la défiance prédominante dans le rôle bénéfique  du marché commandent une révision profonde des concepts, des idées, etc. L’économie mixte doit assigner à l’Etat le rôle régulateur de la société et de garant du cadre juridique. Il ne peut pas jouer ce rôle s’il est faible et dépourvu de ressources financières.

 

En période de crise, il est dangereux de laisser le marché détenir les positions dominantes dans l’économie et décider des choix à faire. Pour la reconstruction aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique, après un demi siècle de prédominance de l’économie de marché, de chômage élevé, de mauvaise gouvernance des grandes banques, des compagnies d’assurances, des multinationales de l’automobile, de crise dans l’agriculture, de déficits chroniques des Etats, de dégradation de l’environnement, de menace climatique, d’inefficacité du management privé, etc., seuls les Etats peuvent s’entendre pour trouver une solution de moratoire sur les dettes, de relance de l’économie de la production ; pour réorganiser une croissance basée sur des investissements dans la création de richesses physiques et de politique de plein emploi. Il n’y a que l’Etat qui peut assurer en fin de compte la justice, l’ordre et l’équité.

 

Il est donc temps d’inventer un nouveau modèle économique. La gestion financière et monétariste de la crise, qui méprise les conditions humaines, baisse les niveaux de vie des populations et aggrave la pauvreté du plus grand nombre, est un recul de la civilisation. Il est notoire qu’aucun Etat ne peut rembourser sa dette. Aucun Etat ne peut non plus arrêter de créer des déficits sans régresser et sans provoquer le chaos. L’intervention directe et massive de l’Etat, caractérisée par des mesures sociales, est indispensable partout. Elle n’est pas plus coûteuse ni plus immorale que le sauvetage des banques. Elle doit se faire sous la forme de mesures fiscales, sociales et de développement d’un secteur public en souffrance conjointement à des aides au secteur privé producteur.

 

Des régions aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique sont sinistrées. Elles sont ravagées par la misère et une détérioration avancée des infrastructures. On ne peut pas attendre une plus grande dévastation ou les guerres comme en 1914-1918 et 1939-1945 avant de chercher une véritable solution. Le discrédit de l’économie de marché et sa faillite financière sont manifestes. Si on fait semblant ou par dogmatisme de lui faire encore confiance, alors les spéculateurs et les banquiers sans scrupule, qui n’ont aucune légitimité, vont aggraver la crise et nous entraîner vers l’irréparable. Peut-être qu’il y aurait une guerre dévastatrice dans laquelle sombreraient les promesses de progrès technologiques, les idéaux et les sacrifices des populations.

 

Il faut sans délai élargir les prérogatives des Etats pour leur permettre  de rénover les infrastructures en désuétude et d’enrayer la descente aux enfers des plus pauvres. Le capitalisme financier spéculateur est irrémédiablement infirme, incapable de s’autoréguler et moribond. On ne peut plus compter sur le marché pour générer la croissance nécessaire au progrès de l’humanité ni pour assurer aux populations un niveau de vie décent et pour lutter contre le réchauffement climatique. Des peuples européens élisent encore des conservateurs parce qu’ils sont désemparés ou déçus par des travaillistes et des socialistes qui proposent des politiques de rigueur.

 

D’un point de vue éthique, le capitalisme financier spéculateur, engendré par l’économie du marché, ne suscite que de la réprobation. C’est un jeu de casino au mépris du sort des hommes. Il est profondément inégalitaire et injuste. Il est mû par le seul appât du gain et il a manqué à ses promesses. En dehors de la Chine et de quelques pays émergents, pour un temps encore, il a créé du chômage et de la désespérance. Le contexte économique d’aujourd’hui nous conduit à rejeter ses dogmes.

 

En Afrique en général et au Togo en particulier, comment peut-on faire confiance à l’économie de marché pour éradiquer la pauvreté et combattre efficacement les maladies, l’ignorance de la masse et la  dégradation de tous les équipements sociaux ?   Seuls nos Etats peuvent nous procurer les moyens de la réhabilitation et de la reconstruction et assurer la redistribution équitable des richesses.

 

C’est en assignant à l’Etat la responsabilité primordiale de détermination de toutes les règles dans la société que nous éviterons le chaos créé par le marché. Nous devons aussi impérativement substituer la valeur de référence du plein emploi à celle dite sacrée de l’orthodoxie financière prônée par le marché. Le bien-être de la nation doit passer avant toute autre considération financière.

 

Les délocalisations sauvages, les escroqueries bancaires, le chômage de plus en plus élevé dans les pays, l’explosion de la misère, la désespérance des populations, la décrépitude de nos infrastructures, etc., rendent nécessaires aujourd’hui l’expansion du rôle de l’Etat. L’économie de marché avec ses dogmes cruels est engloutie sous ses propres échecs. Son assaut contre l’Etat s’est brisé. Le seul souci de ses apologistes est de préserver leurs intérêts de caste avec un minimum de risque. C’est ici et maintenant que l’Etat doit reprendre les leviers de commande comme aux Etats-Unis après la crise de 1929 et en Europe après la deuxième guerre mondiale.

 

 

Nicolas LAWSON

Directeur de publication

 

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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 16:35

L’homme d’Etat et le consentement populaire

 

Toute œuvre nationale  requiert l’adhésion des esprits pour réussir. Le gouvernement doit prélever pour son budget le revenu total dont il a besoin pour financer le fonctionnement de l’Etat et les investissements pour le développement. Il l’obtient grâce aux ressources physiques exploitées dans le pays et principalement par le travail de la population. Aussi, si le consentement n’est pas large et les esprits disposés à soutenir le projet proposé, le revenu réalisé ne sera pas suffisant pour administrer convenablement le pays, rendre la justice, instruire et défendre la population, entretenir et développer par des investissements les instruments des actions publiques et assister les citoyens dans les épreuves que l’évolution fait subir à la condition humaine. Ce sont les bases sur lesquelles se fondent l’influence, la grandeur, la puissance, ainsi que le bien-être, la sécurité, les libertés et la représentation extérieure d’un peuple.

 

A la tête d’un pays, l’homme d’Etat a l’obligation de tout faire, dans la paix civile et même dans les soubresauts sociaux ou politiques, pour présider pour ce qui est de sa prospérité, de son prestige et à une réussite  à laquelle n’équivaut rien de ce qui euPhoto-1-UMP.jpglieu avant lui. C’est de par son autorité et sous sa responsabilité que tout ce qui sera fait par l’Etat doit l’être. Dans bien des cas, ce doit être sur son impulsion, en vertu du rôle primordial que lui attribue la population et par l’application normale des pouvoirs que lui confère la constitution.

 

L’homme d’Etat a la charge de donner à l’effort économique une direction qui réponde à la politique dans laquelle il engage le pays. Il a le devoir de mettre le pays en phase avec son époque ou de lui éviter les dangers du temps et les vicissitudes trop brusques. Il doit le conduire en le transformant progressivement et profondément. S’il n’arrive pas à mettre la population à l’abri des crises inévitables, il doit agir pour que l’élasticité de leur existence leur épargne trop de rudes secousses et atténue chez eux la virulence des guerres civiles.

 

C’est pour l’homme d’Etat une ardente obligation d’avoir une vision et un programme qui embrassent justement les réalités nationales et internationales et qui fixent les objectifs à atteindre nettement, établissent une hiérarchie des urgences et des importances, introduisent parmi les responsables et dans l’esprit public le sentiment de ce qui est global, ordonné et continu et surtout compensent les inconvénients de la liberté sans enlever les avantages. Il doit conférer à son projet un caractère de fervent engagement et en faire le levier qui peut mobiliser les énergies humaines et les amener à s’unir pour parvenir à une forte productivité. Cela exige des investissements humains considérables et donne inéluctablement des résultats positifs.  Ce sont la modernisation des infrastructures, l’adaptation aux moyens de communication moderne,  la  dotation du pays  des hôpitaux, des écoles, des équipements sportifs, etc. Tout doit être fait afin que dans le budget les dépenses de développement dépassent toujours celles de fonctionnement de l’Etat.

 

Dans la mesure où la disponibilité suffisante de la monnaie est un critère essentiel de santé économique d’un pays et la condition du crédit, l’homme d’Etat ne peut pas laisser  son contrôle total à une banque centrale et se priver d’un levier crucial pour le développement de son pays. Ceci est capital et le Royaume Uni l’a compris en refusant d’intégrer l’euro, de même que des pays scandinaves. La solidité et la liquidité d’une monnaie attirent l’épargne extérieure, favorisent la création d’entreprises, de richesses et d’emplois, contribuent à la paix sociale et assurent la stabilité politique. La dévaluation sauvage du franc CFA en janvier 1994 et surtout sa non convertibilité en dehors de sa zone ont été un coup funeste du gouvernement d’Edouard Balladur. Par ailleurs, la faiblesse de la monnaie ou sa rareté étouffe l’essor économique, suscite des troubles, aggrave la pauvreté et compromet l’indépendance nationale.

L’homme d’Etat doit s’appliquer à faire corriger tout ce qui peut limiter les possibilités de son gouvernement à mener une politique économique de progrès et de bonheur de son peuple. C’est ainsi qu’il peut créer le ressort humain qui assure l’équilibre de la nation et qu’il peut provoquer un consentement populaire profond et éclairé. L’élection n’est pas une panacée ni le seul indicateur d’une adhésion populaire. Il ne suffit pas à entretenir un consentement durable. Pour s’en passer, il faut la marque de l’homme d’Etat, qui transcende les agitations électoralistes.

 

Les systèmes économiques et sociaux existants relèguent les travailleurs au rang d’instrument et d’engrenage en opposition à l’humanité. Ce qui provoque chez eux une insatisfaction massive. L’homme d’Etat est obligé de définir un système qui règle les rapports humains et sociaux de telle sorte que chacun produit son effort, participe directement et joyeusement aux résultats, revête la dignité d’être et soit responsable de la marche de l’œuvre collective dont dépendent son propre destin et celui de la nation. A tout moment, l’homme d’Etat doit se faire présenter le tableau  de la situation dans laquelle se trouvent l’économie, les finances et la monnaie du pays. Il doit par son impulsion susciter un retournement psychologique favorable en prenant des décisions d’intérêt national. La confiance de la majorité, pouvant à tout moment lui permettre d’éviter des échecs, il doit toujours s’évertuer à la renforcer par le choix de collaborateurs éminents, notoires pour leurs bons sens, considérés pour leur caractère de fermeté et populaire pour leur dévouement à l’intérêt public.

 

Souvent, il y a une extrême urgence à se procurer de l’argent afin de pourvoir à des dépenses pressantes. L’homme d’Etat doit pouvoir le faire par l’emprunt ou autrement, et l’obtenir rapidement grâce à la confiance que lui-même et son peuple inspirent. Ainsi, face à un éventuel péril, s’il a pu ressusciter la confiance et l’optimisme quant aux perspectives d’avenir, alors les inquiétudes, qui aigrissaient, émousseraient les revendications et les préventions. A l’encontre de tous les intérêts particuliers et pour le salut commun, l’homme d’Etat a l’obligation de prendre une série de décisions pour combattre la corruption et le népotisme. Comme malgré tout, la vertu a souvent de la chance, la population travaillera ardemment pour produire ce dont le pays a besoin pour assurer son autosuffisance et équilibrer ses comptes. Dans aucune situation, l’homme d’Etat ne doit présider  avec résignation au déclin de son pays. Il ne doit pas non plus laisser se rompre l’ensemble humain, qui est le peuple, pour une question de défiance à sa personne. A la tête de l’Etat, il répond de son destin et est en charge de l’héritage du passé, des intérêts du présent et des espoirs de l’avenir. L’autorité suprême qu’il incarne l’oblige impérativement à faire régner, partout sur le territoire, l’ordre, le progrès, la justice sociale et les libertés. En période de crise, il est indispensable que l’Etat soit debout, que l’unité nationale soit préservée ou rétablie et que l’espérance soit ranimée. C’est seulement de cette façon que l’homme d’Etat peut trouver, conserver ou retrouver l’adhésion du sentiment populaire. 

 

Nicolas LAWSON

Président du PRR

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